1. Un rêve éveillé


    Datte: 21/10/2017, Catégories: fh, revede, poésie,

    ... êtes bien — III- Je suis maintenant à genoux dans votre dos Vous êtes toujours immobile Mes mains descendent sur vos épaules S’attardant sur votre nuque J’aime beaucoup votre nuque Elle paraît fragile Comme la tige d’une jacinthe sauvage Vos épaules donc Puis vos bras Votre dos aussi Avec mes pouces le long de vos vertèbres Ou en étirant vos épaules en arrière Je vous entoure de mes deux bras Vous emprisonnant Mon torse collé à votre dos Puis je recommence Sans jamais m’arrêter C’est un peu hypnotique et envoûtant Mes mains ne s’arrêtent jamais Et courent ou se promènent Doucement elles montent et descendent sur vos épaules Vos côtes Votre dos J’évite encore vos seins Plus pour longtemps Car si je les contourne Je les exaspère aussi Le massage est tantôt à pleines mains, Puissant et appuyé Tantôt au contraire il frôle votre peau ou le tissu de votre chemise Du dos de ma main, il les caresse Chaque espace est visité, frôlé, malaxé, aiguisé C’est par mon poignet que vient le premier signe Il frôle enfin la pointe de votre sein Mais malgré les couches qui le protègent Vous vous êtes raidie une seconde Surprise et inquiète Vous rappelant un instant où vous êtes Mais le poignet s’est éloigné Et vous vous détendez Mais à nouveau, cette fois c’est le dos de la main Qui vient électriser ce bout de tissu Et en passant c’est un doigt qui contourne explicitement le bord du cercle L’ongle grattant ce qu’il faut — IV- Mes deux mains À plat Au creux de la paume Frottent Très doucement ...
    ... Très lentement Les deux espaces interdits Et tournent autour Se referment enfin puis s’éloignent Comme un couple d’oiseaux de proie Font le tour des épaules Pour réinvestir à nouveau la place Alors maintenant le massage reprend Il refait toutes ses figures Mais il inclut désormais Les deux nouvelles conquêtes Le mouvement accélère avec frénésie Puis se calme Comme le flux agressif des vagues Qu’enchaîne un reflux calme, mais très puissant Et les vagues qui attaquent encore Bousculent tous les tissus Les mains dans le dos soulèvent la chemise Et se glissent largement sur la peau du dos Comme sur une plage Emportant à chaque passage Le tissu un peu plus haut sur la grève Et par un mouvement conjoint Et un léger redressement du corps Une vague scélérate emporte tout Basculant la chemise et le reste par-dessus tête Vous laissant torse nu enfin Dos à moi Un peu sonné et étonné Je regarde Émerveillé Et je reprends très lentement Le ballet de mes mains Sur votre corps magnifique Mes mains sont libres Et dansent comme de jeunes poulains dans leur pré à la tombée du jour Elles refont tous les chemins qu’elles connaissent déjà Et osent timidement Et osent insolemment Pincer et agacer les petites pointes Qui se dressent désormais à la lumière Encore un peu fripées Mais se déployant comme on les y invite Comme des oisillons au bord du nid Criant famine ! — V- Je suis toujours derrière vous Mais je m’adosse maintenant à l’accoudoir Et vous êtes assise entre mes jambes Toujours le dos tourné ...