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Un rêve éveillé
Datte: 21/10/2017, Catégories: fh, revede, poésie,
... Vous ne me regardez pas La tête un peu penchée Concentrée et sérieuse Votre dos nu est posé contre moi Je suis toujours habillé Nos chaussures ont disparu on ne sait comment Vous vous adossez à moi détendue Mes mains sont lentes à présent Les caresses sont légères Je sens votre parfum Je sens le parfum de votre peau Ma bouche murmure toujours À votre nuque À vos cheveux À vos yeux aussi Parfois à vos lèvres toujours entrouvertes Vos mains sont posées sur mes avant-bras Elles ne me guident pas Elles ne me freinent pas Elles ne m’encouragent pas Elles sont juste posées légèrement Suivant mes mouvements Comme pour une marionnette Comme si vous aussi vous rêviez Comme si je n’étais pas là Et que mes caresses étaient vos caresses Et vous oubliez Vous oubliez que ce sont mes mains Et non les vôtres Qui maintenant descendent plus bas Votre aine est douce Cela vous fait frissonner Je caresse aussi vos genoux et vos cuisses Retrouvant la sensation que vous connaissez déjà Où les ongles grattent le jean Ce qui provoque des petites décharges électriques Ou bien lorsqu’en serrant ma main autour de votre cuisse Je fais mine de remonter Vers ce qui est maintenant le centre du cyclone Cette zone qui est restée intouchable, sacrée Mais qui hurle en silence son désir Une autre bouche, inviolée elle aussi Et elle le restera comme l’autre Je l’ai décidé pour vous Respect ou perversion ? Je ne sais plus moi-même Nous en resterons sur la caresse et le frôlement C’est notre convention pour ...
... aujourd’hui Mais vous ne le savez pas encore Et donc vous appréhendez la suite Vos mains serrent un peu plus mes poignets Mais restent neutres J’ai glissé les miennes sur le devant de votre jean Elles sont serrées Elles sont posées à plat en V sur l’aine Elles ne bougent plus Nous non plus Ou si peu Juste quelques vaguelettes Et peut-être les extrémités des doigts appuient-elles davantage ? Je guette un mouvement de votre bassin Vers mes mains Un encouragement Ou le signe que vous irez au-devant de votre désir Mais non Je n’aurais comme acquiescement Votre souffle un peu plus court un peu plus fort Et le tremblement presque imperceptible de votre peau — VI- Les boutons se détachent facilement Le jean s’écarte un peu Mais je ne le descends pas Je ne cherche pas à le retirer Non il restera ainsi Vos mains sont figées sur mes bras Elles serrent Est-ce un frein ? Est-ce la tension ? Mais cette ouverture me libère les mains Je me glisse en surface Les deux mains descendent encore Parfaitement symétriques Et caressent en cadence Les deux côtés de votre bouche Celle-ci aussi s’est entrouverte Et semble respirer Mes doigts suivent le contour de vos lèvres Là où c’est si doux et si lisse Les paumes appuient sur l’aine Tandis que mes doigts Invitent le troisième oisillon à s’exprimer Oh il est très craintif ! Un rien l’énerve ! Mais les encouragements de mes doigts Sur les lèvres, juste en dessous L’encouragent à se dresser, impatient, agacé, et tremblant Alors je m’en saisis avec précision ...