La photo
Datte: 10/12/2020,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
vacances,
plage,
amour,
pénétratio,
... tête rejetée en arrière, yeux révulsés. J’expire douloureusement tout l’air de ma poitrine, j’expulse une plainte sonore qui se transforme en une longue note suraiguë. J’entends confusément cette note entrer en harmonie avec un râle plus grave, plus mâle, plus bestial, point d’orgue de son interminable jouissance à lui. De nos instruments de plaisir maintenant accordés, germe une résonance en nos corps enivrés. Une danse d’amour va commencer, un vit m’ensemencer, une vie me pénétrer… mais seulement dans mon rêve, que j’aimerais lui insuffler… ooooooooooooooooooo Je suis au boulot, dans mon bureau. Alors que je relis un texte qui me prend la tête, je sens une présence à ma porte, le plus souvent ouverte sur le couloir. — Salut ! Je te dérange ? C’est une de mes collègues qui revient de ses vacances qu’elle a passées avec sa compagne du moment. Toutes deux travaillent deux étages au-dessus du mien. — Ah qui voilà ! Entre !— Tu veux voir quelques photos que j’ai prises en voyage ?— Avec plaisir, lui dis-je en me levant pour me diriger vers elle. Goguenarde, elle ajoute avec un petit mouvement de recul : — Cela ne te fait rien s’il y en a avec des nichons à l’air ?— Pas du tout, tu me connais… In petto, je me dis que j’aurais dû lui lancer un oui-oui, car oui, cela me fait quelque chose, mais rien que du bien ! Bon, je m’attends donc à voir une jolie poitrine dénudée, et cela ne peut être que celle de la personne qui ne prend pas la photo, donc de sa copine. Mais cette ...
... copine-là, depuis que je la connais, elle me trouble toujours autant. D’un côté, elle cultive une allure très sage, légers T-shirts pas très moulants, aux décolletés peu profonds. Par contre, elle a le chic de toujours porter des jeans bien coupés, ajustés sur sa ligne parfaite, que j’ai du mal à ne caresser que du regard. Elle me plaît, elle le sait, cela lui plaît, et puis c’est tout. Je passe les photos en revue, appréciant la plage bordée de palmiers, les rues typiques du village côtier, quelques jardins fleuris, à nouveau la plage, mais pas que la plage ! Marchant sur le sable, elle est là, en mouvement malgré la fixité de l’image. Je me délecte et m’imagine le balancement de ses hanches accompagné en toute complicité par ses seins en liberté. D’autres photos défilent, mais je ne les vois plus. Seule une photo reste présente à mes yeux. Ma collègue a l’élégance de faire semblant de ne pas avoir perçu ma perte d’attention. Faut dire qu’elle connaît mon petit faible pour sa copine, et s’en amuse gentiment. Un moment plus tard. Je suis rentré dans mon bureau pour me replonger dans ce texte rébarbatif. Je ne tarde pas à ressentir une petite faim. Il est temps d’aller casser la croûte à la cafète. Dans le couloir, j’ai la surprise de croiser la collègue dont j’ai encore l’image dénudée à l’esprit. Ici, seul son visage est dévêtu, mais il suffit à me troubler. Pommettes saillantes sous de grands yeux bien écartés, lèvres fines, mais gourmandes, tout est sourire dans ce beau visage de ...