La vengeance est un plat qui se mange à plusieurs
Datte: 14/12/2020,
Catégories:
fhh,
extracon,
inconnu,
Collègues / Travail
boitenuit,
humilié(e),
vengeance,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
préservati,
pénétratio,
Partouze / Groupe
fsodo,
init,
journal,
ecriv_f,
... décidai à sortir, car si je restais à la maison je ne pourrais pas m’empêcher de regarder les cinq autres cassettes, quarante heures de vidéo. Je n’arrivais pas à réaliser que l’on puisse faire cela ; quarante heures de scènes de honte, de vulgarité, de saletés, de situations folles, plus obscènes que les films pornographiques, et avec des gens proches que je rencontrais régulièrement et qui me souriaient, me faisaient des cadeaux à mon anniversaire et devaient me mépriser après s’être envoyé mon mari. J’étais toujours anéantie mais une sourde colère me gagnait, j’avais la rage ; se moquer de moi comme il le faisait et depuis tant d’années… Sur certains films, j’avais reconnu la coupe de cheveux qu’il avait à trente ans et en fait il m’avait toujours trompée depuis au moins 20 ans. Qu’est-ce qu’il leur trouvait ? Pourquoi ? Avec qui d’autre ? M’avait-il trompé avec toutes mes amies ? Avec toute la famille ? Toutes ces questions me trottaient dans la tête, me hantaient. Je me promenai dans le centre-ville, sans but, sans voir les vitrines, mais au moins je n’avais pas la tentation de regarder ces cassettes. Au bout d’un moment, une petite faim me tirailla. Je me dirigeai vers un salon de thé et pris un superbe gâteau couvert de crème qui m’aurait levé le cœur en temps ordinaire, mais depuis deux jours plus rien n’était ordinaire. Le serveur m’apporta ma commande en me faisant remarquer que rares étaient les femmes qui pouvaient se permettre ce genre de gourmandise mais que ...
... pour moi, je n’avais pas de raison de me priver… Je mangeai de bon appétit et, seule cliente, le garçon me regardait sans cesse en me souriant. À force, je ne pus m’empêcher de répondre à son sourire et il s’approcha, me faisant quelques compliments sur ma silhouette. Je le trouvai lourd mais ça me changeait les idées. Prenant certainement cela pour un encouragement il me dragua avec aplomb. Le jeu dura une demi-heure puis, voyant que mon chevalier devenait de plus en plus entreprenant, je payai et partis un peu rapidement. Un moment je m’étais demandé si m’offrir au premier venu ne serait pas une bonne vengeance, mais imaginer ses mains sur moi m’a vite refroidie. Je ne le saurais jamais. Après quelques heures de marche, je rentrai à la maison. Qu’allais-je devenir? Si je le quittais, je risquais de finir au RMI dans un HLM, car je n’ai travaillé qu’au début de notre mariage et, depuis quinze ans, je suis femme au foyer. Cette angoisse-là ne m’avait jamais effleurée. J’étais comme coincée. La semaine se poursuivit, triste et lugubre, je me posais mille questions sans réponse. Chaque soir, Gérard m’appelait, sans que je lui dise rien sur ma découverte, et j’imaginais son caméscope prêt à l’emploi avec une fille attendant la fin de l’appel pour se mettre nue. Le week-end fut tendu et morose mais je ne dis rien, ruminant ma rancœur. Petit à petit, je me dis que, puisqu’il m’avait bafouée, je le ridiculiserais complètement. Les films les plus fous me traversaient l’esprit mais ...