1. Rencontre dans un train de nuit (par Barbara Katts et Le Matou libertin).


    Datte: 24/12/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... charger l’estomac. Nous nous entendons si bien que tout au long du repas, notre bavardage se développe, fait d’anecdotes de voyage ou de confidences diverses. Sans trop nous en rendre compte, nous avons engagé un jeu de séduction réciproque. Nous ne voyons pas le temps passer si bien que bientôt nous sommes pratiquement seuls dans le wagon restaurant. Les arrêts se sont succédé sans que nous y prêtions attention et la nuit commence à régner à l’extérieur. Au moment où nous allons rentrer dans notre compartiment, un chaos du train précipite Barbara contre moi. Je la retiens d’un bras ferme et elle s’alanguit contre moi. Je sens son corps souple contre mon torse et elle me dit : • Merci, je crois que j’ai un peu trop bu ! Mais non, ce n’est pas le peu de vin que nous avons consommé qui en est la cause. Quelle excuse ! Barbara : Je me sens quelque peu embarrassée. Comment est-il possible que cet homme dont je viens seulement de faire connaissance m’émoustille à ce point ? Le cliché de l’inconnu qui vous séduit dans un train, ça ne fonctionne que dans les films made in USA avec deux énormes têtes d’affiche, et pourtant… Il y a un je-ne-sais-quoi chez cet homme qui m’attire, qui me donne envie de lui faire confiance. Une sorte de complicité, indéfinissable, inexplicable. Cela ne faisait pas partie de mes plans. Je devais rentrer chez moi tranquillement, dans une tenue ample et confortable, peu soucieuse de séduire ou d’être séduite. C’est que mon week-end a été plus que dense. ...
    ... Après quinze jours de séparation, j’avais retrouvé Alexandre avec une érection proche du priapisme. Rien de tel que l’absence pour sublimer ou tuer un couple. En ce qui me concernait, le mien venait de franchir un cap : celui du partage. Alexandre vivait maintenant à Bruxelles où il avait depuis peu décroché un poste en or, comprenez un poste pour lequel on est payé avec un salaire mensuel à cinq chiffres. Le pauvre avait beaucoup travaillé et était très content de me revoir. Il m’avait accueillie avec de beaux cadeaux, dont un bustier en dentelle et une paire de menottes. Il m’avait emmenée dans des endroits qui ne figurent sur aucun des guides touristiques que j’avais épluchés à mes heures perdues dans les librairies niçoises que j’affectionnais, et qui pourtant, après réflexion, méritaient d’être connus. Ha oui vraiment ! A sentir cette douce chaleur envahir mon bas-ventre, à voir cet homme d’âge mûr me faire son numéro de charme un peu vieille France, je me dis que, peut-être, Alexandre, en m’ouvrant les yeux sur le libertinage, a bel et bien ouvert la boite de Pandore. Le Matou : Je maintiens Barbara (puisque c’est son prénom) fermement contre moi pour qu’elle retrouve son équilibre. Elle blottit sa tête au creux de mon épaule et me remercie. Son parfum de rousse me trouble… Cette fragrance à la fois subtile et entêtante, résolument féminine et envoutante, épicée, ambrée, boisée : une merveille cette odeur très particulière de cannelle que lui va si bien… Je la sens aussi ...
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