1. La séance, c'est après le ciné


    Datte: 24/10/2017, Catégories: fh, hbi, asie, extracon, cinéma, volupté, fdomine, intermast, Oral préservati, pénétratio, hdanus, humour,

    ... comptes. Travail guère compliqué au regard de la simplicité de ma situation financière. Prétendre que je la connais serait donc un euphémisme. Dire que c’est une relation est encore trop fort. Simplement, nous avons de bons rapports aussi anodins que superficiels. Lors de nos (brèves) rencontres, nous échangeons souvent quelque plaisanterie innocente et j’ai la fatuité de croire que parfois son sourire n’est pas seulement commercial. Manifestement, elle est seule. Assise au milieu de la dernière rangée. Quatre ou cinq places sont libres à sa droite et autant à sa gauche. Solitude volontaire ou attente éventuelle de renfort, telle est la question qui me passe par la tête. Je l’observe un instant. À son attitude relâchée, tête plongée dans un bouquin, je conclus qu’elle n’attend personne. Sans plus réfléchir, je m’engage dans l’allée et : — Bonsoir. Levant les yeux de son livre : — Monsieur D… Bonsoir. Je ne vous aurais pas cru amateur de thriller ? me dit-elle de sa voix rauque d’ex-grande fumeuse.— Comme quoi… mais il est vrai que j’utilise rarement ma carte de crédit pour payer mes places de ciné. Alors vous ne pouviez savoir… Sourire poli de la dame à ce rappel ironique à sa profession. — Il paraît que c’est un très bon film, enchaîné-je.— Oui, la critique est excellente.— Me considéreriez-vous comme importun si je m’asseyais près de vous ?— Asseyez-vous mon cher, minaude-t-elle. Mais à une condition.— Acceptée d’avance. Oups, j’aurais peut-être dû réfléchir avant de dire ...
    ... ça ! — Vous ne me parlez pas de virements internationaux, d’Iban, de code Swift et autres termes barbares que j’entends à longueur de journée. Ouf ! Ses conditions n’en sont même pas. Elle a de l’humour. — Sans aucun problème ! Je ne risque pas de déranger ? Vous attendez sans doute quelqu’un ?— Eh non ! Je suis une cinéphile solitaire ! Je viens cacher ma solitude au fond des salles obscures. Je suppose que j’aurais dû en profiter pour lancer des allusions fines du style « Mais comment, une jolie femme comme vous n’a-t-elle pas une nuée de chevaliers servants pour l’accompagner ». Sauf que je ne suis pas doué du tout pour ce genre de trucs. Au lieu de ça, je mets les pieds dans la mare : — Et votre mari garde les enfants à la maison, plaisanté-je tout en m’installant à sa gauche. Avouez que c’est plutôt lourdingue comme remarque. Heureusement, elle est bon public ou alors mon charme agit déjà. — Mes enfants ! Quels enfants ? Je n’ai jamais eu d’enfants. Au ton de sa réponse, je comprends que le sujet est douloureux. — Désolé, je ne voulais pas être indiscret. Réponse sourire signifiant : pas grave. Elle enchaîne : — Quant au mari, des fiançailles périlleuses m’ont convaincue que je pouvais fort bien m’en passer. Plongeant ses yeux noirs dans les miens (ces yeux en amandes, légèrement bridés, my God !), posant sa main fine sur mon bras, elle rajoute dans un murmure : — Pour votre gouverne, je n’ai pas même d’amant en ce moment. Je ne suis pas ménopausée. À part cela, je suis ...
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