L'entretien d'embauche - Histoires de Sexe

L'entretien d'embauche

... défaut de fumer un calumet pour sceller notre accord, qu’elle me saute au cou pour me remercier, j’ajoute rapidement : — Parles-en avec ta fille ce soir. Demain, tu verras avec Corinne pour les détails. Je les raccompagne à la porte de mon bureau et laisse ma gouvernante la faire sortir de ma demeure. J’appelle Chloé que j’invite sans manière à s’asseoir en face de moi sur le canapé. — Dans quelques jours, une nouvelle jeune fille viendra résider au Manoir. Elle logera dans ma suite et plus précisément dans la chambrette que tu occupes actuellement… À ma dernière phrase, son visage se décompose et ses yeux expriment une très grande peur. Connaissant la vie qu’elle a menée avant de rentrer à mon service, j’en compris tout à fait la raison. Afin de la rassurer, je m’empresse de continuer : — … Tu t’installeras dorénavant au deuxième étage, dans une des suites à ta convenance. Toutefois, note bien que cette jeune fille ne te remplacera en rien. Elle sera juste ma deuxième demoiselle de compagnie. Je la garde près de moi dans un premier temps pour mieux la former. Je compte sur toi au début pour lui apprendre ce que j’attends d’une domestique chargée de ma personne. Plus précisément, les rudiments du service et du ménage. Ne t’inquiète pas, je continuerai à m’occuper de toi. Me voyant me lever et croyant certainement la discussion terminée, elle fait de même avant de s’incliner en signe de soumission et de se diriger vers la porte. Consciente du profond trouble dans lequel je ...

... l’avais plongée, je ne relève pas de suite son comportement. Toutefois, je lui administrerai une punition ce soir ou demain. Avant qu’elle ne quitte le bureau, je lui précise un point me tenant tout particulièrement à cœur. Au son de ma voix, elle se retourna précipitamment, pensant peut-être que j’avais changé d’avis. — J’espère que tu t’entendras très bien avec Asami et que tu agiras en grande sœur aimante. Dans le futur, vous me servirez toutes les deux en même temps et je ne veux pas qu’il y ait de jalousie ou autres ressentiments du même genre entre vous. Me suis-je bien fait comprendre ? Devant mon agacement perceptible, elle me répond d’une petite voix. — Oui, Mademoiselle.— En cas de besoin, tu demanderas au factotum du domaine qu’il t’aide à déménager tes affaires et au demeurant, tu te placeras sous les ordres de Corinne cinq jours par semaine. Elle trouvera certainement de quoi t’occuper dans le manoir. Tu peux disposer. Je ne veux pas qu’elle fasse le ménage des dépendances, car il ne me concerne en rien. Au moins, en exerçant dans le bâtiment principal, elle sera à portée de mon joug. Je suis bien consciente qu’elle sera chagrinée de devoir partager mon affection avec une nouvelle venue. Cependant, ce qui l’affectera le plus, c’est de ne plus s’occuper de ma personne qu’une journée par semaine. Pour ma part, je suis assez émoustillée par l’arrivée prochaine de cette Japonaise. Toutefois, saura-t-elle m’estimer à ma juste valeur ? Après un « Bien, Mademoiselle », ma ...