Le Téléphone sonne, tu décroches (3) - Histoires de Sexe

Le Téléphone sonne, tu décroches (3)

... croise le mien et nous nous échangeons un sourire complice. Je l’observe et je ne peux que confirmer les dires de Bruno, elle est tout simplement belle et excitante. Le vent souffle par petites saccades et colle le tissu de sa robe sur sa peau mettant en évidence son corps de mannequin. Elle doit, probablement, sentir une petite fraîcheur qui lui remonte sur son entrejambe. Nous sommes, maintenant, deux à être informés et à fantasmer sur sa nudité. Je m’assieds immédiatement sur une chaise afin d’examiner, à mon aise, l’évolution de mes trois personnages. Manon suit partout Éric qui reste très distant et donne l’impression de la fuir chaque fois qu’elle s’approche d’un peu trop près. Ils ne peuvent ni discourir, ni se toucher. Il s’esquive à chaque fois. Par contre, son frère, Bruno, la guette partout où elle se déplace. Il la dévore des yeux et donne l’impression de la déshabiller du regard. Il ne lui a pas encore adressé la parole et la laisse évoluer à son aise. On dirait un prédateur qui attend le moment propice pour fondre sur sa proie. Éric nous propose un champagne que nous dégustons avec joie. C’est le breuvage favori de mon épouse qui doit, cependant, faire attention de ne pas en abuser sous peine d’étourdissement. Ayant décidé de ne pas intervenir et d’aider Manon dans son exercice de charme par rapport à son amant, je m’octroie un temps de pause et décide de découvrir le jardin de mon hôte. Je le parcours accompagné de mon verre de champagne que je bois à petites ...

... gorgées afin de rester lucide. Éric a énormément de goût et sait entretenir son petit paradis. Pièce d’eau avec poissons rouges, rocaille, petits parterres où fleurissent une multitude de fleurs de variétés différentes et aux coloris multiples. Je marche, tranquillement, sur un gazon anglais très bien entretenu et découvre un petit jardin de curé avec un banc en teck sur lequel je m’assieds. C’est un véritable poste d’observation, car, sans être vu grâce aux différents arbustes qui me font écran, je peux observer toutes les allées et venues de chacun autour de la maison, du barbecue et de la terrasse. J’aperçois Éric et son frère assis autour de la table et Manon qui vient dans ma direction en me cherchant du regard. — Manon !— Ah, tu es là ! je ne t’avais pas vu.— Viens t’asseoir près de moi. Tu as l’air bizarre. Que t’arrive-t-il ?— Je suis en colère. Tu ne remarques rien ?— Si tu fais allusion à ton deuxième verre de champagne, je te demanderai de faire attention, car tu ne supportes pas bien l’alcool.— Ce n’est pas ça, idiot. Et ensuite c’est mon troisième verre.— Ah bravo ! de quoi s’agit-il alors ?— Devine ?— Je crois savoir. Éric t’ignore complètement et tu es fortement irritée, mais ce n’est pas une raison pour t’enivrer.— Je ne m’enivre pas et après le barbecue je peux t’assurer que nous rentrons chez nous.— Calme-toi s’il te plaît et raisonne un peu. J’estime l’attitude d’Éric très juste. Il t’avait conseillé une certaine discrétion par rapport à son frère qu’il a ...