L'inconnue de l'Est-Express
Datte: 09/02/2021,
Catégories:
fh,
fplusag,
frousses,
extracon,
inconnu,
caférestau,
Oral
69,
pénétratio,
occasion,
... nous. Parce que bidon. La plupart des femmes sont dans son cas. Et disponibles, pour qui sait y faire. Eh oui. Les indisponibles sont celles qui ne te kiffent pas sur le coup. Enfants ou pas. Ou les « folle amoureuse de leur nouveau copain ». Elle, vu son âge, vu son air soucieux, je n’y crois pas trop. Sauf aux enfants. Allez, je la rassure : — Moi, j’en ai quatre ! Tu me donnes ton prénom ?— Sandra. Et toi ?— Pascal. Qu’est-ce que tu fais dans la vie ?— Prof… dans un lycée… de français. J’ai réussi à lui faire retraverser tout le hall de la gare en sens inverse. En trente secondes, elle a accepté le tutoiement, me l’a rendu tout en me demandant mon prénom. C’est pas toujours. Politesse convenue ? Je note les précisions données, sur son métier. Donner sa situation professionnelle exacte doit la flatter. Je ne suis plus n’importe qui. Moi je bosse au rayon maroquinerie auPrintemps. — Tiens, c’est là, il faut traverser. Tu me donnes la main ? Pas de réponse. J’ai lancé ça toujours avec le même humour et elle a vaguement haussé les épaules en regardant droit devant elle. Mais mine de rien, je lui ai attrapé les doigts en quittant le trottoir et elle ne les a pas enlevés. En arrivant devant le café, son bras est négligemment tendu par ma main tirant la sienne. Je la lâche pour lui ouvrir la porte. — Qu’est-ce que tu prends ?— Un café, merci. Face à moi, elle s’est assise et ne dit rien, fixant sa tasse. Il ne faut pas laisser le temps au malaise de s’installer. — Pourquoi tu es ...
... si loin de moi ? Approche un peu que je te voie mieux. Je voudrais te toucher, toucher tes cheveux, ils sont beaux. Ils ont l’air doux. Elle approche un peu sa chaise. C’est bon signe. Je tends la main vers sa chevelure rousse que je caresse du bout des doigts tout en lui susurrant, droit dans les yeux : — Tu es belle, tu sais. On doit te le dire souvent. Tu me plais vraiment. On pourrait se voir autrement. Je sens que je tombe amoureux.— Tu es direct. C’est un peu précipité ! On devait faire connaissance, déjà, non ? Message reçu. Mon discours est recevable mais je vais un peu trop vite. Elle n’a pas tort ceci dit. Enfin, elle n’a pas éclaté de rire, elle laisse ma main dans ses cheveux. Je continue. — Je t’ai vue là, dans la gare, je me suis dit que je ferais bien connaissance. Maintenant tu es là, face à moi, c’est ce qu’on fait. Il faut profiter, se laisser un peu aller, on n’a qu’une vie, tu ne crois pas ? Tu ne penses pas comme moi ? Sincèrement, j’ai très envie de te revoir, de te faire l’amour, en fait. J’ai voulu lui prendre les mains en terminant ma phrase mais décidément j’ai dû y aller un peu fort parce qu’elle les a immédiatement reculées et croisées sur son ventre. Elle tente une diversion en me montrant, d’un mouvement du menton, un homme qui vient d’entrer ; il lui rappelle un acteur ; je ne trouve pas, moi aussi ? Moi je m’en fous pas mal, je ne connais pas le nom qu’elle a lancé, en plus. J’enchaîne : — N’aie pas peur… Tu penses qu’on pourrait se revoir ? Je ...