L'inconnue de l'Est-Express
Datte: 09/02/2021,
Catégories:
fh,
fplusag,
frousses,
extracon,
inconnu,
caférestau,
Oral
69,
pénétratio,
occasion,
... crois que je suis en train de tomber amoureux… Un jour dans la semaine. Moi je viens tous les jours à Paris.— Moi c’est très rare. Je suis très occupée et je travaille tous les jours au lycée. Bon, elle ne s’est pas levée comme je l’ai craint un instant. Avec mon couplet bien rodé et ronronnant d’amoureux transi, je marque peut-être des points. Elle m’indique juste un problème d’emploi du temps, au fond. Le message subliminal, c’est : comment comptes-tu t’y prendre pour t’en sortir ? — Que vas-tu me proposer ?— Écoute, un après-midi, une matinée dans la semaine, on se retrouve où tu veux… c’est toi qui choisis… (Je laisse passer un instant) S’il te plaît (je chuchote, maintenant), tu n’as pas peur ? J’ai approché ma tête tout près de la sienne bien qu’elle se fut reculée peu avant. Elle a la sienne baissée et m’écoute en fixant toujours son café. Puis déglutit : — C’est glauque, non ?— Mais non, c’est beau ! On s’aime, on fait l’amour, point. C’est la vie. J’ai très très envie de caresser ton corps, de te voir nue, te toucher, partout. Je te donnerai du plaisir, tu verras. Mes mains sont entièrement perdues dans ses cheveux depuis un moment, de part et d’autre de son visage. Elles les tirent alors doucement vers mon visage qui parcourt le peu de chemin restant. Ne plus attendre. Son regard perdu, qui ose enfin croiser le mien dans un demi-sourire m’incite à tenter le baiser. Ah… elle recule un peu, mes lèvres cherchent à se poser subrepticement sur les siennes pourtant. Elle ...
... me sourit un peu tristement, avec une pointe de méfiance dans le regard qui soutient le mien à présent. C’est le moment. Mes mains glissent derrière sa nuque, je me lève à moitié, penche mon visage pour lui rouler cette première pelle décisive ! Elle semble hésiter deux secondes, puis se replie à nouveau au fond de sa chaise. Bon, elle a résisté… un peu rapide, mon garçon… Dans sa tasse vide, elle tourne nerveusement sa cuiller en regardant par-dessous puis dans un sourire fugace : — Il faut que j’aille prendre mon train. Merci pour le café.— Attends. Moi aussi, de toute manière. Je te raccompagne jusqu’à ton train mais avant je te passe mon numéro. Monsieur, vous auriez un papier ? Tout en écrivant sur le post-it que m’a tendu le serveur, j’ajoute : — Tu me rappelles tout à l’heure ; tu vois, c’est toi qui décides, moi je t’attends. J’ai ponctué ma phrase de mon sourire le plus rassurant, de ma voix la plus suave de bobo parisien – que je ne suis pas ! – pour tenter de la séduire vraiment. Le temps presse. Je la sens prête à craquer un peu, cette femme. Dommage que l’heure de nos trains arrive déjà. J’ai fait mine de m’intéresser à son métier et elle m’a parlé d’une sombre histoire de musée de la Shoah dont elle revenait, ce qui expliquait qu’elle soit un peu perturbée aujourd’hui. Elle m’a dit que son métier l’intéressait, d’un sourire plus franc, un peu forcé, même, mais de toutes ses jolies dents blanches. Quand elle se relève, je constate en tout cas qu’elle est rudement ...