Double méprise...
Datte: 16/02/2021,
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Pierre en rêvait encore la nuit. Certaines fois, il se réveillait, tout seul dans son lit étroit et au confort sommaire. En pleine nuit, le sang lui battait les tempes, son ventre était dur, tendu et lui faisait mal. D’autres fois, quand ses rêves avaient été plus éthérés, moins réels, ce n’était qu’au petit matin qu’il se réveillait, avec un goût amer de cendres dans l’arrière-bouche. Et c’était pire encore. Dans ces moments-là, ses muscles restaient noués et douloureux toute la journée. Il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour tenter de repousser le plus loin possible, dans son inconscient, ces souvenirs. Mais rien ne semblait en venir à bout. De façon lancinante et sournoise, ils (re)venaient le hanter systématiquement. Il ne les revivait pas, simplement, comme on peut revivre une aventure marquante. Non, son inconscient savait les amalgamer, les fusionner les uns aux autres et finissait par les confondre les uns avec les autres pour créer des moments d’onirisme enflammés. Dans ses rêves les plus simples, presque les plus simplistes, il se revoyait à la fin de son adolescence, en quête de son corps et de sensations pour satisfaire les ardeurs qui poussaient en lui et qu’il ne savait pas encore comment contrôler. Il appartenait à ces familles où, par pudibonderie, éducation et culture, les choses de la vie étaient systématiquement évincées des conversations, les questions des enfants éludées. À eux alors de faire leurs propres découvertes, leur propre éducation. ...
... Bien sûr, quelques bonnes âmes compatissantes rôdaient toujours dans les parages, non loin des jeunes jouvenceaux, pour faire ou parfaire leur apprentissage. Et personne n’était là pour jeter la pierre ni aux uns, ni aux autres. Le cercle familial fermait pudiquement les yeux et passait à autre chose. C’est dans de telles conditions, que Pierre avait pu très tardivement « jeter son bonnet par-dessus les moulins », dans les bras alanguis et accueillants d’une amie de la famille et ceux vigoureux de sa bonne à tout faire. C’était le temps des grandes vacances, avec leurs kyrielles de contraintes et leurs grands espaces temps à occuper. Trop grand pour les colonies de vacances, pas assez mature pour être admis à voyager loin et seul, Pierre s’était vu – une fois encore – confié aux bons soins d’une amie intime de la famille. Elle était célibataire et disposait d’une grande propriété dans un village de l’arrière-pays. Là, il devait occuper son temps durant le mois de « pension » un peu forcée. La maison était un havre de fraîcheur qui sentait bon l’encaustique et les fruits mûrs. Elle était tenue d’une main de maîtresse femme par Catherine, la bonne à tout faire locale. Petite femme brunette aux reflets auburn et aux yeux noirs, le geste toujours efficace, le verbe haut qui n’avait peur ni des gens, ni des patrons, ni de la vie. Elle régnait sur l’ordre, le garde-manger et la discipline. Elle avait gardé l’habitude de rentrer dans sa chambre, de bon matin pour le sortir du lit en ...