1. Marine et les mécaniciens (1)


    Datte: 20/02/2021, Catégories: fh, hplusag, inconnu, uniforme, poilu(e)s, Collègues / Travail Oral pénétratio, bourge,

    ... s’aperçoit que le jeune mécanicien n’a pas bougé d’un centimètre. Elle se doute immédiatement de la raison justifiant l’immobilisme de ce dernier et, une sensation de chaleur aux joues, ne peut s’empêcher de répondre au regard du jeune engagé. La scène dure un court instant et Marine a l’impression qu’une pelote de laine vient de se loger au fond de sa gorge car son instinct lui fait comprendre que le regard du soldat est celui d’un homme qui a eu tout le loisir de faire l’inventaire visuel du corps d’une femme. Elle se retourne, partagée entre la colère et la satisfaction de faire l’objet de ce regard et rejoint rapidement le sous-officier qui, pour laisser pénétrer en premier Marine, ouvre la porte du bureau. Celui-ci est constitué de deux tables de travail, d’une armoire de rangement, de trois armoires vestiaires et de deux chaises pour les visiteurs. Une porte, dans le fond de la pièce, est fermée. Au-dessus, un panneau indique qu’elle donne sur un local de douches. Deux grands panneaux à étiquettes sont fixés au mur ainsi qu’un calendrier sûrement fourni par une société de transport routier. Le jeune mécanicien à la peau noire, qu’elle avait également repéré la veille, est assis à une des tables et semble remplir un cahier. Il lève son visage. C’est bien le jeune soldat aux traits fins observé le jour précédent. Sa peau, très foncée, semble fine et douce. La mère de famille le regarde un court instant avant de baisser rapidement la tête. — Je vous en prie, prenez place, ...
    ... nous allons rapidement savoir d’où provient cette fuite. J’ai de très bons mécaniciens, et sérieux ! N’est-ce pas, Karim ? interroge le sous-officier en riant.— Merci, mon adjudant, c’est sympa de votre part ! répond le soldat noir d’une voix douce et grave et en riant lui aussi. Marine prend place sur une des chaises disponibles en face d’un bureau et sourit en appréciant la jovialité qui règne entre les deux hommes. Berthier s’installe derrière son bureau. — Tiens Karim, va dans le magasin, tu trouveras une liste pour faire le point des ingrédients à acheter, vérifie-là s’il te plaît.— Bien mon adjudant, répond le mécanicien en se levant pour sortir ensuite du local. Un court mais néanmoins lourd silence s’installe. — Vous êtes bien installé apparemment, dit Marine.— Oui, ça va ! Et nous formons une bonne équipe, mes deux caporaux et moi-même. Ils ont vingt ans mais sont déjà bien compétents.— Vous êtes affecté ici depuis longtemps ?— Depuis deux ans, et je compte rester encore un peu.— Ah, d’accord ! Inconsciemment, Marine se sent en confiance en compagnie de cet homme. Ils discutent pendant un moment de manière détendue. Il lui parle de sa carrière, des satisfactions et des difficultés de son métier. La femme l’écoute et le regarde. Ses yeux observent l’homme qui lui fait face avec une lueur qui exprime quelque chose qu’il ne peut pas décrypter. Berthier répond au regard de Marine en lui souriant. L’épouse du colonel sent ses joues s’empourprer et baisse brusquement son ...
«12...678...13»