Thèse à la grecque. L'étudiante et le pêcheur. (9)
Datte: 21/02/2021,
Catégories:
Lesbienne
... magnifiquement entre ses petits seins nus drapés dans le fin tissu rouge, survolant ses fesses et laissant espérer à chaque pas, par la fente du tissu cachotier, la promesse du galbe de ses tendres cuisses… Rouge à lèvre assorti au vermillon de sa robe. Sandales étroites à talon, légèrement dorées, à lanières fines et bride aux chevilles, admirable écrin pour ses pieds parfaits. Elle brille, elle resplendit au centre du restaurant. Les hommes la suivent, la guettent, les femmes l’envient, la jalousent… Et moi, figée, au milieu de la rue piétonne… Est-ce vraiment moi qui hier me suis glissée, là, dans la douceur de ces élégantes courbes qui font ployer l’univers dans leur attraction sans limite ? Est-ce moi qui ai dévié la course de cet astre inaccessible ? Elle m’a vue. Elle aussi s’est arrêtée soudainement. Elle m’a fixée. Un trouble fugace dans son regard. Un léger sourire. L’esquisse d’un signe de sa main légère… Elle m’a saluée ! Elle s’est retournée. On l’appelle… Je n’aurai pas les moyens de me payer un nouveau dîner dans ce restaurant ce soir. Mais peut-être au moins un verre ? Il faut que je lui parle. Je m’attable à l’intérieur. Eleni s’approche bientôt. Elle sourit doucement, lèvres fermées. Mais ses yeux brillent. - Bonjour Eleni, ça va ? - Bonjour Julia. Ca va bien, un peu fatiguée… Mais je dois encore travailler jusqu’à 22 heures… - J’espère au moins que tu as pu dormir un peu avant de commencer. - Pas beaucoup… - Eleni… Je voudrais… On pourrait prendre un ...
... verre après ton travail ? - Je… Oui… Pourquoi pas… - Je t’attendrai… - D’accord… La divine serveuse finit par prendre ma commande. Lorsqu’elle m’apporte mon Coca, elle ne parvient pas cette fois-ci à contenir un franc sourire. Je sirote lentement ma boisson. Je prends mon temps. Eleni s’affaire, il y a de plus en plus de monde. Elle est parfaite dans son rôle, très serviable, précise, efficace, elle s’adresse aux clients indistinctement en Grec, Anglais, Allemand, Français, toujours très distinguée. Je ne la quitte pas des yeux. Mais il est temps que je m’éloigne, il est bientôt 19 heures, le patron regarde avec de plus en plus d’insistance vers ma table. Il doit s’attendre à ce que je commande autre chose, mais au prix du moindre Coca ici… Je quitte le port et me dirige vers la plage qui commence à se vider. Tant mieux. Je m’assois sur le sable, sans enlever ma robe. J’hésite à aller me baigner. Je ressens encore les dégâts d’hier soir. Je vais m’allonger un peu, j’irai plus tard. Des éclats de voix me réveillent. Un groupe de jeunes s’est installé à quelques mètres. Je regarde ma montre : 20 heures. J’ai dormi comme une masse ! Je m’assois. Les jeunes parlent allemand, ils rient, de temps en temps il me semble voir quelques regards se tourner vers moi en souriant... Oh la la, si ça se trouve ils étaient au bar hier soir et ont été témoins de ma lamentable prestation… Peut-être même font-ils partie de ceux qui dansaient et en voulaient à mes miches ! Il vaut mieux que je ...