Thèse à la grecque. L'étudiante et le pêcheur. (9)
Datte: 21/02/2021,
Catégories:
Lesbienne
... déguerpisse. Tant pis pour la baignade. En me levant, j’aperçois blondinet assis de l’autre côté du groupe. J’avais vu juste. Je décide de retourner doucement vers le village. Je flâne dans des ruelles peu fréquentées par les touristes, remontant lentement vers les hauteurs. J’arrive à nouveau à la petite église. Je m’assois sur un banc de la place. La vue sur la baie est sublime à cette heure. A l’ouest, le soleil disparaît dans les flots, irradiant le ciel et la mer de rayons rouges, orange, puis tirant de plus en plus vers des violets, des verts. Les premières étoiles apparaissent déjà vers l’est. La lune s’est levée. Des lumières clignotent sur la mer, sans doute des barques de pêcheurs. Le phare de la pointe ouest de l’île, la plus escarpée paraît-il, s’est allumé. D’autres, loin au nord, signalent la présence d’autres îles. Eleni. Adonis. Votre île est magnifique ! Je redescends. Je n’ai encore rien mangé mais je n’avais pas faim. Encore une demie heure avant de rejoindre Eleni. Je traîne sur le port, repasse devant le bar d’hier soir déjà très animé mais je n’ai aucune envie d’y retourner ! 22 heures. Je me rapproche du restaurant… Je m’assois sur le banc le plus proche face au port. Eleni ne vient toujours pas. Je l’aperçois encore en salle, il y a beaucoup de monde, son service déborde. Enfin, je la vois déboucher de la ruelle qui longe le côté du restaurant. Elle me rejoint. - Bonsoir Julia. - Bonsoir Eleni. Ca va ? Pas trop crevée ? - Crevée, c’est pareil que ...
... fatiguée ? Si, un peu. Mais j’ai l’habitude. Je fais ça depuis plusieurs années. Le mois d’août c’est toujours horrible. La semaine prochaine je finirai encore plus tard. Où veux-tu aller ? - A vrai dire, je n’ai pas très envie d’aller dans un bar ce soir… Trop de bruit. Tu connais un endroit calme ? - Pas ici. Tout est animé sur le port l’été. Il y a de la musique partout. Si tu préfères on peut marcher un peu au bord de la mer. - D’accord. Eleni m’entraîne vers le bout du port. La route bifurque, remonte vers l’intérieur de l’île. Un sentier continue, lui, à longer la côte. Nous le suivons. Eleni a retiré ses sandales à talons. Elle est sublime dans sa robe rouge, dos nu largement ouvert, marchant pieds nus dans la nuit, légère. Rien à voir avec les falaises du côté sud, la côte est rocheuse mais bien plus basse ici. On doit pouvoir accéder assez facilement à la mer en contrebas. Il n’y a plus de lampadaires sur ce chemin mais la lumière de la lune et des étoiles suffit à y voir suffisamment clair. Nous passons une petite butte dans le prolongement d’une pointe rocheuse et, de l’autre côté, le bruit du village s’évanouit. Au creux de ce pli, Eleni me fait signe de la suivre. Elle quitte le chemin et s’avance sur les rochers descendant doucement vers la mer. Nous débouchons dans un creux entre deux gros rochers, une petite plateforme léchée par les flots. C’est comme la crique d’Adonis, en miniature. Nous nous asseyons face à la mer. - C’est magnifique Eleni. Toi aussi tu as ta ...