1. Les Poèmes du Silence


    Datte: 29/10/2017, Catégories: nonéro, poésie,

    MARIONNETTISTE Ceci n’est pas une accusation Je vis ma vie sans aucune perfection Je vous l’annonce, que vous me rendez si triste Je vous parle, vous le Marionnettiste Cette formidable souffrance qui m’habite Je pleure et mon cœur pèse, mon cœur appelle Dans un cri de vile haine, douleur, qui vole vite Qui vole loin, et plus aucune réponse du maître Mal de cœur, mal de vivre ; ces souvenirs Ils affluent sans cesse et tournent devant moi Dans un tourbillon insensé et dans un rire Témoins de cristal et de couleurs ; des voix Des regards, des gestes, des moments de joie Des moments creux ou emplis d’une grande lumière Le reflet de la mer si bleue, le reflet d’hier Je souffre tellement, dites-moi Marionnettiste Pourquoi, oh pourquoi, me rendez-vous si triste ? Qu’ai-je fait à ces étoiles impassibles Qui brillent là-haut imperturbablement Qui m’enchaînent à leurs rayons d’argent Qui me blessent, m’emplissent d’un rêve impossible ? Qu’ai-je fait pour subir un sort si terrible ? Cette sentence de coupable qui me tue Qu’ai-je fait pour mériter cette injustice Ce désespoir qui m’ôte tout salut ? Je vous en prie, non, je n’ai pas mérité Ce que vous m’avez pris, ce que vous m’avez fait Marionnettiste, ceci n’est qu’une résignation Je pleure d’avoir vécu votre condamnation Et la vivre encore et encore Ma peine criant dans mon corps ! FOULE Averse glaciale de regards De la foule sur les trottoirs Pas scandés au rythme de la vie Que l’on soit pressé Ou qu’on vive au ralenti Cadence ...
    ... effrénée De milliers de pensées On fait les magasins Ou on tend la main L’esprit tourné Vers ses souhaits Et là sur un banc Moi, la tête qui pend Yeux rivés sur le ciel Luttant contre le sommeil Silence autour de moi Malgré tous ces pas Foule indifférente Froideur aberrante Je regarde les abeilles Les oiseaux, les gratte-ciels Foule précipitée Qui coule autour de moi Je ne l’entends pas Les pensées abîmées Par tant de pâte malaxée Le cœur écorché Par tant de gens sans intérêt Menés par le bout du nez Comme de la pâte à modeler Transformés En objets Destinés Seulement À acheter Tout au fond de mon âme Le flot de mes pensées Copie le mouvement absurde De ces zombies harassés Déchaînés en une multitude Aux contours flous et désordonnés D’automatisme de foule insensé De conscience de fous perforée D’indifférence au cœur glacé COMME UNE VIERGE Ondée du soir en pluie fine Aussi légère qu’un nuage de bruine Onde de douceur lave les glycines Tiédeur du vent, d’humeur câline Je me lave de la méchanceté humaine Allongée dans l’herbe humide Évacue mon désenchantement et ma haine Pleure au fond d’une pyramide Refuge secret d’un caveau enterré Où je me terre pour avoir la paix Je rends les armes Je prends les larmes Aux tiges de l’herbe arrosée Luisent des gouttes de rosée Scintillant comme des diamants échoués Un cœur par la pluie qui est purifié Déluge qui se déverse en moi Éclabousse les fleurs mauves du lilas Éternelle blancheur translucide Emplit mon âme d’un bonheur timide Comme une vierge ...
«1234»