1. Les Poèmes du Silence


    Datte: 29/10/2017, Catégories: nonéro, poésie,

    ... facile Sur la route qui file Mais Karim m’attend Karim m’attend LOIN Tu es parti loin sous la terre Au royaume qu’on nomme Enfer Passé, présent, futur de merde Comme des traces inutiles et ternes Germent au sein d’un cœur écorché ! Fuse du ciel un éclair de musique Une tornade de souvenirs magiques Germent en ce sein une connerie torchée De lumière et de bordel blafards Ma douleur explosant parmi les ténèbres. Je veux être vulgaire, du fin fond du noir Où ton image rongée exposée comme un phare Éclaire une route terreuse d’un cimetière enragé Hurle à la mort en touchant sa carcasse Souvenir d’un temps intemporel Squelette dépassé par la mort des ténèbres Et rampe et jonche le sol de ses vertèbres ! Je hurle à la mort en frottant mes yeux Visage endeuillé qui flirte avec l’aveu Une connerie de plus, une connerie de trop Un rêve ou un cauchemar que seuls les mots Dans une révélation atroce et lancinante Crieront au monde : liberté que l’on chante Zombies de feu et de chimères, justice Toi ma compagne acharnée, mon vice Toi liberté, je dis que rien de cela n’existe ! Puisque même l’interdit frissonne Sous ma peau pâle qui résonne D’un seul et même appel Puisque même cet interdit banni Dans un affront de sang et de tuerie S’impose comme maître des valeurs du mal Mal fleuri par la culture de la débauche Voyez, aucune liberté même dans l’interdit Qui crie et creuse la vie sans justice ! On ne peut plus vivre libre dans ce vice ! Ma débauche, ma débauche a l’outrecuidance ...
    ... D’enterrer, d’ensabler mes jeunes espoirs Au fond d’une tombe noire D’une tombe d’indifférence ! Loin, ô temps Loin, ô vent Vent qui charrie mes vains espoirs Et qui fleurit ma morte mémoire ! PROCÈS Je me sens pleine de rancœur contre ce monde À quoi bon toujours croire en une justice ? La seule justice qui existe est celle du vice. Quand les plus forts dévorent les plus faibles Quand c’est la lutte qui produit la paix Quand les plus riches commandent les plus démunis Quand la misère et le malheur surgissent jour et nuit Dis-moi comment croire à la justice vraie ? J’ai souvent cru que j’étais punie À cause de ces fautes que j’ai commises Mais quelle justice a pu me punir ? Bâtarde du droit et de la morale De quel droit m’a-t-elle jugée M’a-t-elle mise en garde contre le mal ? Et surtout a-t-elle seulement existé ? N’ai-je pas cru ce que je voulais croire, Inventé ce que j’ignorais être un espoir ? Il est impossible d’affirmer que c’est une réalité. Ces fautes inexpiables qui resteront inexpiées Je les porterai dans ma souffrance humaine Moi qui ne suis ni Dieu, ni ange, ni reine Je ne peux exorciser ces péchés, séparés De toute justice naturelle, de tout pardon. Car certes le monde est rempli de cons Et de militants de l’ordre et du droit Mais l’inégalité, la Faute, est bien là, n’est-ce pas ? PLUIE DE PLAIE Gouttes de pluie en gouttes de sang Lavent le monde en lentes giclées Imbibent la terre rouge en plaie Lave en fusion qui coule doucement Crépite sur les toits fatigués Comme un ...