Marion ; une veuve, une maman (2)
Datte: 05/03/2021,
Catégories:
Inceste / Tabou
... d’un thé ; il y avait une sorte de courant, un lien invisible qui se nouait entre elle et l’enseignant. C’était nouveau pour elle, cette complicité avec un homme, nouveau et tellement exaltant. Ce rendez-vous innocent devint vite important ; elle s’attacha à ce beau jeune homme qui était entré dans sa vie sans prévenir. Michel avait vingt-trois ans, il était à peine plus âgé que son fils ainé ; il était pourtant bien plus intéressant que ses précédents prétendants, aussi se laissa-t-elle courtiser. Quand il devint plus entreprenant, qu’il lui proposa un vrai rendez-vous au restaurant, Marion fut honorée, mais aussi inquiète. La période du flirt sans danger était terminée ; leur relation évoluait, et elle ne savait pas où elle mettait les pieds. Mais elle se doutait qu’en refusant, Michel se lasserait vite et jetterait son dévolu sur une autre, plus disponible. Elle ne voulait pas le repousser, pas cette fois ; elle en avait assez de se dérober. Alors, un peu fataliste - encore un sentiment nouveau pour elle -, elle accepta en poussant un soupir résigné. Marion ne se doutait pourtant pas, en validant cette simple invitation à diner, que sa vie bien rangée n’allait pas tarder à exploser en mille morceaux, ainsi que les valeurs qui lui étaient associées… — Et bien dis donc, maman, un rendez-vous galant ? Tu te lâches, la taquine Mathieu. — Qu’est-ce que tu es bête ! Ce n’est pas du tout ce que tu crois, répond Marion, sur la défensive. Elle redoutait cette confrontation. ...
... C’était la première fois qu’elle évoquait avec son fils la possibilité de passer une soirée hors de la maison, en tête à tête avec un homme. — Mais il n’est pas un peu jeune pour toi, ton amoureux ? Elle lui avait déjà parlé de Michel, lui avait dit tout le bien qu’elle en pensait. — Seigneur, Mathieu ! C’est un prof… pas un élève… et nous n’allons pas nous marier ! Ce que tu peux être énervant quand tu t’y mets, s’agace-t-elle. — C’est bon, je plaisante ! Vas y, fais-toi plaisir, profite un peu de la vie… Tu es tellement malheureuse, ma pauvre maman… Alors fonce ! Tu as le droit de t’amuser toi aussi, l’encourage Mathieu avec une suffisance qui la blesse dans son amour propre. Elle ne comprenait pas pourquoi son fils se montrait aussi agressif la plupart du temps, ni ce qu’il lui reprochait exactement. Ne pouvait-il pas se douter, à dix-huit ans, qu’elle avait les mêmes aspirations, les mêmes désirs que n’importe quelle autre femme ? Avait-elle si bien joué son rôle de mère dévouée, durant toutes ces années, qu’elle avait fini par le devenir à part entière, au détriment du reste ? Elle voulait se convaincre qu’elle ne faisait rien de mal au fond, que sa relation avec Michel était innocente, platonique, et sans danger pour sa vie de famille ; simple parenthèse enivrante au doux parfum d’aventure non consommée. Elle avait trente–neuf ans ; combien de temps lui restait-il avant que les hommes ne lui fassent comprendre, des regrets plein les yeux, qu’ils devinaient la belle femme ...