1. Fantasmes fantomatiques (5)


    Datte: 07/03/2021, Catégories: Inceste / Tabou

    Un unique lit, dont le matelas était on ne pouvait moins confortable, emplissait la pièce. Une fine couverture, aussi blanche que le plus pur des voiles de mariage, le recouvrait impeccablement sans qu’aucun pli ne fût visible. Dans un coin de la pièce, des toilettes sales et crasseuses donnaient à la pièce une odeur repoussante. Une petite étagère, fixée à un mur proche du lit, soutenait quelques ouvrages en bien piteux état. Voilà tout ce que contenait la pièce dans laquelle Antoine, alias Lucien Renoirs, était enfermé par une série d’épais barreaux d’acier. Si on lui avait dit, dans sa plus tendre jeunesse, qu’il passerait un jour par la case « prison », Antoine ne l’aurait jamais cru. Et pourtant, c’était arrivé : Antoine était en prison, enfermé entre quatre murs. À travers les barreaux, il pouvait apercevoir une autre cellule similaire à la sienne. Cependant, Antoine remarqua qu’elle semblait dans un meilleur état que la sienne. Ou peut-être cette impression n’était-elle que le fruit de son imagination. La cellule gardait enfermé un homme chauve et barbu d’une taille largement supérieure à la moyenne. Ses bras, ornés çà et là de tatouages divers et variés, étaient également d’une épaisseur imposante. -Ne jamais faire chier ce mec, se dit Antoine à lui-même en observant l’homme dans la cellule voisine. Se sentant observé, l’homme en question tourna la tête en direction d’Antoine ; le jeune homme détourna rapidement le regard après qu’un nœud se fût formé dans sa ...
    ... gorge. Seuls de faibles sons parvenaient aux oreilles du nouveau détenu, principalement des coups donnés dans des barreaux d’acier, ou d’autres prisonniers faisant la conversation entre eux. Ces bruits légers amplifièrent le sentiment d’isolement qu’il ressentait. Antoine recula jusqu’à se retrouver devant son lit et s’assit. Il ramena ses genoux contre lui et posa sa tête contre ses rotules. -Comment ai-je pu en arriver là ? chuchota-t-il comme si cela l’aiderait à trouver une solution. C’était pourtant simple : des solutions, il n’en avait aucune. Il ne pouvait qu’attendre. Attendre que le temps passât. Attendre que le verdict tombât. Il ne se faisait pourtant pas d’idées : homicides multiples et prémédités, dont certains ayant atteint des agents des forces de l’ordre, la sentence ne pouvait être que lourde. Antoine était enfermé dans sa réflexion lorsqu’un garde, habillé des pieds à la tête de vêtements de travail bleus, frappa aux barreaux à l’aide d’une épaisse matraque menaçante. -T’as de la visite, dit le nouvel arrivant en levant une paire de menottes jusque devant ses yeux. Antoine se leva presque naturellement et avança jusqu’aux barreaux avant de tourner le dos au garde. Il joignit ses poignets dans son dos et attendit que le maton les lui menottât. Une fois l’opération effectuée, Antoine se retourna et quitta sa cellule lorsque le garde lui ouvrit la porte. Antoine, assis sur une chaise, attendait la venue de celui ou celle qui désirait lui parler. Il n’eut guère à ...
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