Fantasmes fantomatiques (5)
Datte: 07/03/2021,
Catégories:
Inceste / Tabou
... sa main. -Tu ne peux t’en prendre qu’à toi, entendit-il. Il leva la tête et desserra les mains dont les paumes étaient désormais marquées de cinq traces rougeâtres proches du saignement. Salomé, ou du moins son fantôme, était adossée contre un mur de la cellule, à quelques pas des toilettes malodorantes d’Antoine. Ses yeux bleus le dévisageaient impitoyablement, et un rictus trahissait la jouissance qu’elle ressentait en voyant son frère dans cet état déplorable. -Je ne suis pas d’humeur à t’entendre de foutre de ma gueule, gronda le jeune homme en plongeant derechef son visage contre ses genoux. Salomé lui lança un regard amusé. -Je comptais ôter la malédiction et te permettre à nouveau de te vider les couilles, dit-elle d’un ton dédaigneux, mais je n’ai plus tellement envie. Antoine releva subitement la tête, mais il ne dit rien. Sa sœur ne voulait qu’une chose : elle voulait voir son assassin la supplier. Le jeune homme le savait pertinemment, et il se jura de ne jamais lui donner ce plaisir sadique. -Tout ça parce que tu ne pouvais pas te contenter uniquement de moi, soupira Salomé. -Ça va peut-être te surprendre, mais j’ai une vie, répondit amèrement Antoine. Et dans la vie, on ne peut pas ne batifoler qu’avec des fantômes. Salomé, autrefois adossée contre un mur, se redressa et avança dangereusement vers son grand-frère. Ses yeux, semblant lancer des éclairs de rage, le fixaient avec une haine incommensurable. -Tu oses me parler d’avoir une vie ! hurla-t-elle. Tu ...
... oses me parler d’avoir une vie alors que tu as pris la mienne ! Si tu ne m’avais pas tuée, si tu n’avais pas été aussi stupide, rien de toute cela ne serait arrivé ! Antoine ne savait quoi répondre à cela. C’était vrai, il avait tué sa sœur, il ne pouvait le nier. De ce fait, méritait-il de vivre ? -Eh, connard ! Antoine fut extirpé de ses rêveries par la voix qu’il venait d’entendre. Un garde, matraque en main, attendait devant les barreaux de sa cellule. -Bouge ton cul ! lui intima-t-il en sortant les menottes qu’il gardait accrochées à la ceinture de son pantalon bleu. Antoine, qui venait de s’apercevoir que le fantôme de sa sœur s’était volatilisé, obéit et, après s’être levé, se laissa menotter comme précédemment avant de sortir de sa cellule. Ce fut dans une petite salle uniquement composée d’une table d’acier et de quatre chaises disposées de part et d’autre de cette dernière qu’Antoine fut emmené. Le garde lui intima de s’asseoir, ce qu’il fit. Le maton, qui avait démenotté le prisonnier, s’adossa contre un mur avant de commencer à jouer à tapoter sa main gauche avec sa matraque. Antoine regardait les incessants mouvements oscillatoires de l’objet avant d’entendre une porte s’ouvrir. Il tourna la tête en direction de l’entrée de la petite salle dans laquelle il était installé et put observer deux nouveaux visages. Le premier, il ne le connaissait pas. Chauve, il s’assit sur une chaise placée du côté opposé à celle sur laquelle le jeune homme était installé. Une longue ...