Fantasmes fantomatiques (5)
Datte: 07/03/2021,
Catégories:
Inceste / Tabou
... réfléchir longtemps avant de deviner de qui il s’agissait, et lorsque ladite personne arriva, il put constater qu’il ne s’était pas trompé. La jeune femme, dont les cheveux roux tombaient avec grâce dans son dos, se dirigeait vers la chaise posée de l’autre côté de la vitre de verre incassable séparant les prisonniers des visiteurs. Sarah, sa collègue de travail et amante d’un soir, s’assit sur la chaise en faisant crisser les pieds de celle-ci lorsqu’elle la fit glisser sur le sol froid de la salle de visites. Antoine et la jeune femme, presque ensemble, attrapèrent les combinés de téléphone accrochés à un mur, proches de leurs visages. -Tu n’as que ce que tu mérites, dit tout de suite la jeune femme. Un regard glacial accompagna ses mots violents. -Je le sais bien, répondit Antoine en baissant les yeux. Je ne mérite aucune compassion. -Ton petit numéro de lamentation ne marchera plus sur moi, ajouta-t-elle d’un ton sec. Tu as failli m’avoir hier soir, mais c’est terminé. -Je ne joue pas de numéros, Sarah, je... -Et je devrais te croire ? lui lança-t-elle sévèrement. Je devrais croire un homme qui a tué sept personnes ? Antoine ne sut que répondre. Il se contenta de baisser la tête, incapable de se confronter au regard assassin de la jeune femme rousse. -Je t’aimais vraiment, poursuivit la jeune femme dans un sanglot. Je t’aimais, mais il a fallu que tu gâches tout ! Tu ne pouvais pas être un humain normal avec une petite de vie normale, il fallait que tu sois un putain de ...
... psychopathe ! hurla-t-elle en laissant libre cours à ses larmes. Bien qu’il sentît que la femme qui lui parlait pleurait, le prisonnier ne put se résoudre à la regarder. -J’étais prêt à commencer une nouvelle vie avec toi, tu sais ? marmonna-t-elle à travers le combiné. J’aurais été prête à fonder une famille. J’aurais été prête à te donner tout l’amour que je pouvais te donner. Et toi, tu me poignardes dans le dos ! Sarah dut s’arrêter un court instant afin de reprendre son calme ; tout le monde dans la pièce les fixait du regard. -En tout cas, c’est la dernière fois que je te vois, Lucien, ou Antoine, ou je ne sais quel putain d’autre nom tu pourrais porter. Sarah se prépara à se lever, mais elle fut retenue par une phrase prononcée par la voix, à peine audible, de son interlocuteur. -Pourquoi avoir décidé d’appeler la police ? demanda Antoine en regardant enfin la jeune femme dans les yeux. -Je n’ai jamais appelé la police, répondit-elle simplement en reposant le combiné sur son socle d’origine. Elle lança un dernier regard assassin avant de se lever brutalement de sa chaise et de quitter la pièce d’un pas bruyant et meurtris. De retour dans sa cellule, Antoine, assis sur son lit, posa sa tête contre ses genoux qu’il avait ramenés contre lui. Il n’arrivait pas à croire que tous les espoirs qu’il avait ressentis en se confiant à Sarah s’étaient subitement évaporés. Incapable d’accepter la cruelle réalité, il serra les poings au point de se planter les ongles dans la paume de ...