Les douze portes...
Datte: 10/03/2021,
Catégories:
h,
cérébral,
revede,
Masturbation
jeu,
Voici presque un an que, pour des raisons professionnelles, j’habite seul à Rome. Dans un quartier chic de la ville, j’y loue un beau penthouse de caractère , au 15e étage d’un immeuble cossu. A vrai dire, je n’y vis pas vraiment en solitaire, car mes heures de liberté sont égayées par Fou-Fou, un mignon Yorkshire de 2 ans. C’est d’ailleurs grâce à lui que, tous les matins, à l’occasion de sa promenade pipi dans le parc d’en face, j’ai fait la connaissance d’une bien jolie demoiselle, heureuse maîtresse, elle, d’un caniche répondant – ou pas - au doux nom de Pompon. C’est toujours pareil : combien de relations ne se sont-elles pas créées par l’intermédiaire de nos compagnons à quatre pattes ? — Bonjour !— Bonjour, vous avez un wouf-waf qui semble bien adorable ! Comme s’appelle-t-il ?— Pompon. Oh ! Et le vôtre a l’air tellement attachant ! C’est un garçon ou une fille ?— Un garçon. C’est Fou-Fou : je n’ai pu l’appeler autrement, car il n’arrête pas de courir et de cabrioler dans tout l’appartement. Il rebondit comme un ballon sur tous mes meubles. J’ai rarement vu un animal aussi nerveux. Et bla, bla, bla…Après à peine une semaine de rencontre chien-chien dès potron-minet ( où je vais les chercher, j’te jure ! - , au petit matin blême, l’aube pointant à peine, c’est comme si les propriétaires étaient de vieux acolytes. Pourtant je ne connais même pas encore le prénom de la ravissante ’maman’ de Pompon, une belle italienne, 25 ans à tout casser, qui doit être métisse ou qui ...
... fait bien semblant, car tout son corps splendide de mannequin hâlé est somptueusement éclairé par des yeux bleu azur. Enclavés par une longue et soyeuse chevelure noire, ils flamboient comme des reflets de lumière sur la méditerranée. Je sais juste qu’elle habite au premier, car, ensemble, nous reprenons le même ascenseur dont je me presse à chaque fois d’avoir la galanterie – la tartuferie - d’appuyer sur le bouton marqué 1. Et, à tout hasard, on ne sait jamais pourquoi c’est bon, de bien indiquer que je monte jusqu’au dernier étage. J’avoue en effet que je ne refuserais pas qu’elle y passe un jour prendre un café ! Il m’arrive de rêver d’elle, et pas toujours dans des songes très tempérés, que je vendrais même au dernier prix de fantasmes lubriques. Hélas, j’ai bien remarqué qu’il y avait deux noms indiqués sur la plaquette de sa sonnette à l’entrée, et que donc, je suis bel et bien deuxième, comme on dit. Ce soir de l’An Neuf, j’ai flutté un peu plus que de raison, comme disait Descartes après trois boubouttes de rouge, car la solitude me pesait. Je me tourne et me retourne dans mon lit, et j’ai la tête aussi agitée que mon sommeil. A la cinquième fois où je regarde le cadran lumineux de mon réveil, il me dit que toutes les montres honnêtes affirmeront qu’il est presque trois heures du mat. Fou-Fou ronfle un peu à mes pieds. Je me demande si Pompon somnole aussi sur son lit à elle, à celle dont la seule évocation vient de me ragaillardir pour de bon. La perception de sa ...