1. Les douze portes...


    Datte: 10/03/2021, Catégories: h, cérébral, revede, Masturbation jeu,

    ... silhouette gracile se fait de plus en plus présente, concrète, matérielle. Mon excitation s’accroît peu à peu, enfle et gonfle comme ce que je viens de prendre fermement en main, et que beaucoup de lectrices voudraient maintenant pouvoir observer. En un mot commençant – et comme en cent aussi, d’ailleurs – mon imagination devient suggestion, et j’ai progressivement envie de me masturber en fantasmant. Mais, j’ignore pourquoi, ce stimulus ne me satisfait pas. J’en veux davantage, mais ne parviens pas à distinguer très précisément l’objet précis du désir équivoque. Mais cette concupiscence endiguée peut s’apparenter à la faim réprimée d’un contact physique avec mon angélique transalpine – qui vient bêtement de dire ’de cheval ’ ? -, attouchement impétueux qui, au demeurant, est d’avance condamné à ne rester que chimère, mi-furie, mi-rage ( je ne l’avais pas encore faite, celle-là ). L’incohérence de ce dilemme me rend insensé et un dessein tout aussi dément s’empare de ce qui me reste encore comme discernement : je vais aller éjaculer sur sa porte ! ( mais pas pisser dessus, comme écrira encore immanquablement un de mes critiques. Exégète scoliaste, mes textes ne sont pourtant que jeux ludiques d’écriture, qu’un divertimento…). Oui, je vais descendre au premier et exploser devant le seuil de son appartement ! Maintenant, j’ai la fièvre ! J’enfile mon peignoir, mets mes pantoufles. Mais à peine ai-je fait deux pas dans la coursive que je reviens chez moi : non, ce n’est pas ...
    ... encore assez ! C’est nuit de fête, et cela doit être magistral, grandiose, solennel ! Je laisse tomber mon seul habillement et, têtu, enlève mes mules. Et c’est totalement nu que je déambule maintenant dans le hall menant à l’ascenseur. J’appelle celui-ci par son nom de famille, et, en l’attendant, je me branle frénétiquement. Cependant, le bruit de la machinerie m’alarme un peu : et s’il y avait déjà quelqu’un à l’intérieur, de quoi aurais-je l’air quand la porte va s’ouvrir ? J’ai un mouvement de recul, mais ma transe l’em porte - prenez pas la peine de compter : dans cette déconnade, vous aurez droit une douzaine de fois au mot ’porte ’. D’où le titre, of course - . Ma surexcitation m’ennarthexe, disais-je : tant pis, je risque ! La cabine se présente heureusement vide, et j’y prends place en continuant à bander comme un arc de compétition olympique. J’appuie sur le 1. Non, non et non ! Il m’en faut encore et encore ! Sans réfléchir aux conséquences inévitables, j’appuie maintenant sur tous les boutons. L’ascenseur va s’arrêter à tous les étages, et à chaque fois je vais me retrouver face à une porte qui peut s’ouvrir ! Je n’y ai pas pensé d’emblée, mais c’est encore nuit de réveillon, et il est fort possible que des invités imbibés quittent encore l’immeuble à cette heure qui ne serait tardive qu’un autre jour ! Quatorzième : première halte. J’ai plus honte que peur ! Mais qu’ai-je donc fait ? Shame on me, comme dit la britiche Elisabeth au moment de mettre son chapeau. Mes ...