1. Faites les mots, pas l'amer


    Datte: 30/10/2017, Catégories: f, fh, extracon, inconnu, piscine, hotel, douche, amour, vengeance, contrainte, dispute, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral nopéné, jeu, humour,

    ... cessons les mots, et offrez-moi vos mains !— Après ce qu’il vient de se passer ? Est-ce vraiment ce que vous voulez ? Comme mue par une nouvelle énergie, elle se redresse et m’entraîne en direction de ma chambre. Là, elle met d’autorité la pancarte « ne pas déranger » à la poignée de la porte, et nous enferme à double tour. Paralysé à l’idée de faire un faux-pas, je me contente de l’observer. — Je peux emprunter votre salle de bain ? L’odeur poisseuse du désamour me colle à la peau, je me sens sale… La voir se déshabiller avant de se faufiler sous la douche me donne un coup de fouet salutaire. Je l’imite et la rejoins dans l’étroite cabine où une eau bouillante inonde déjà son corps nu. Nous nous serrons l’un contre l’autre sous le jet dru. Nos corps réagissent immédiatement à cette étreinte, nos lèvres se cherchent, nous nous unissons dans un long, un très long baiser. Puis elle prend mes mains entre les siennes, les contemple longuement, parcourt du bout des doigts mes lignes de cœur, de vie, de chance ou de je ne sais quoi d’autre, avant de déposer un léger baiser sur chaque paume. — Pour vos mains, Monsieur, je pourrais me damner, je pourrais me faire putain, soumise ou insoumise, angélique ou diabolique, juste à votre convenance. Je ne m’étais jamais autant intéressée à cette partie de votre anatomie. Comme je le regrette maintenant. Mais de les sentir si chaudes, si fortes, si … volubiles, je sais d’emblée que tout ce qu’elles m’offriront va me plaire, me chavirer, ...
    ... m’ensorceler. Lavez-moi de ma mauvaise nuit, avant de faire éclore d’étonnantes fleurs sauvages sur les plaines de mon corps. A nouveau, elle se jette corps et âme dans un long baiser, comme si ma bouche pouvait devenir source de rédemption. Sauf que son âme vient d’être malmenée et que son corps est meurtri. Quelle caresse lui offrir sans heurter sa sensibilité par mon impatience ? La seule chose que je sais, c’est qu’un sagouin lui a « fait l’amer jusqu’à la lie ». Cela peut tout vouloir dire. J’ai peur de réveiller un traumatisme en frôlant une écorchure, ou de ne pas être assez attentif à un geste de refus au passage de mes doigts sur une déchirure invisible. Je commence par le plus simple, et prends tout mon temps pour la savonner. Guidées par les réactions de Meike, mes mains courent sur sa peau, se faufilent sous ses bras, le long de son torse, jusqu’à son ventre. Puis, espérant avoir lavé tout souvenir de l’autre, je m’agenouille devant elle. Comme ses hanches paraissent fines et légères entre mes larges mains. Mise en confiance, elle vient à ma rencontre. Elle me guide même, pour mieux m’indiquer où poser ma bouche, plus loin, encore plus loin…. Comme un chien fidèle, je lèche consciencieusement ses plaies. Un liquide gluant et acre se met à couler sur ma langue. Meike contracte son ventre pour en expulser tout ce qu’il a dû recueillir contre sa volonté. Lorsqu’elle se sent libérée, elle me saisit sous les bras et m’aide à me relever. Elle remplit alors sa bouche d’une ...