Faites les mots, pas l'amer
Datte: 30/10/2017,
Catégories:
f,
fh,
extracon,
inconnu,
piscine,
hotel,
douche,
amour,
vengeance,
contrainte,
dispute,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
Oral
nopéné,
jeu,
humour,
... large rasade d’eau, pose ses lèvres contre les miennes et instille sa salive en moi. — Rince-toi et crache ce poison loin de nous ! J’expulse un long jet fait d’un obscène mélange de sperme, de mouille et d’eau. Elle essuie mes lèvres de sa main, remplit sa bouche, puis la mienne d’une autre rasade. À nouveau je crache le venin. Trois fois d’affilée, elle rince ma bouche et en extirpe toute trace de la pollution nocturne. Ce rituel purificateur nous met en transe. Mon cœur bat à tout rompre, des larmes se mélangent aux gouttes qui coulent sur les joues de Meike. Nous nous embrassons, nous nous caressons, nous nous serrons l’un contre l’autre avec l’énergie du désespoir. Après un regard particulièrement intense, Meike finit par me tourner le dos, reins cambrés, cuisses écartées. En d’autres circonstances, je ne résisterais pas à cette invitation à me glisser entre ses fesses. Mais en ce moment, tout en elle donne une autre signification à ce geste. Je m’agenouille et enfouis mon visage entre ses somptueux hémisphères. Délicatement, du bout de la langue, je commence à parcourir ses trésors saccagés. Un gémissement de douleur accompagne mes premiers baisers. Hier encore, le même hommage lui aurait arraché un cri de plaisir. La différence est si ténue entre le soupir d’impatience, le cri de plaisir et le gémissement de douleur… Je réalise à quel point nous avons maintenu une distance protectrice entre nous par nos jeux de mots. En partageant maintenant l’amer avec moi, Meike ...
... m’offre son absolue confiance, sa totale nudité. À ce stade d’intimité, les mots ne servent plus à rien, ils ne sont que barrière. Il faut le langage du corps, les élans de l’âme, les crispations de la volupté pour se comprendre. Il faut se déshabiller des mots et des phrases qui ne rendent jamais tout à fait compte de la réalité de l’essence amoureuse et sa perfection. Meike se détend peu à peu. Elle se laisse même longuement câliner, avant de me reprendre entre ses bras pour de nouvelles ablutions. Trois fois elle éjacule sa salive dans ma bouche. Trois fois je crache le fiel. Malgré la retenue dont je voudrais pouvoir faire preuve, je suis submergé par l’intensité sensuelle de ce bouche à bouche. Hommage incongru, mon membre se dresse triomphalement, comme un index vengeur tendu contre celui qui vient d’abuser d’elle. Elle pose ses yeux sur mon sexe bandé, puis le recouvre tendrement de ses mains. — Après un tel cambriolage, je ne suis pas prête à te recevoir comme j’en aurais envie. Mais ce n’est que partie remise. Tu as ma parole ! Elle s’empare alors une dernière fois de ma bouche, longuement, profondément, intensément. Désarmé par sa spontanéité, je deviens incapable du moindre son, comme si elle venait de tarir à jamais la source de mes mots, tout en déposant en moi le germe d’un nouveau langage amoureux. Si c’est par elle que je dois me métamorphoser, apprendre à aimer vraiment, je saurai être patient. Je la laisse sortir de la douche, s’habiller à la hâte et quitter ma ...