1. Sale journée


    Datte: 14/03/2021, Catégories: fh, ff, complexe, bizarre, Collègues / Travail toilettes, humilié(e), cérébral, massage, facial, Oral fdanus, humour, amourdram,

    ... forcenée pour me rendormir, mais depuis plusieurs mois mes doigts ne me suffisaient plus. Après ça, je dormis mal. Si le réveil sonna à sept heures, je ne me rappelle pas l’avoir entendu. Je me réveillai en sursaut à huit heures trente et bondis immédiatement hors du lit en me maudissant, ce qui me valut de me cogner le pied nu contre la commode. Je hurlai de douleur et m’effondrai sur le sol. Pas le temps de déjeuner ni de prendre une douche. Une rapide toilette, un maquillage à l’arrache, le premier tailleur venu. Quinze minutes plus tard j’avais le cul dans ma Clio et le pied au plancher. Est-ce le fait d’avoir la puissance de plusieurs tonnes d’acier à portée de pédale ou la sensation de sécurité due à l’habitacle hermétique, je l’ignore, mais il est effarant de constater à quel point les citadins deviennent agressifs dès qu’ils ont un volant entre les mains. Je n’échappe malheureusement pas à cette règle. À la sortie du Grand Rond, un mec en mobylette me fit une queue de poisson et je manquai de finir sur le trottoir. Je klaxonnai ce connard et il me répondit par un majeur tendu très haut. J’eus soudain l’envie de le pourchasser et de l’écraser, et le petit branleur ne dut son salut qu’au seul fait que j’étais déjà à la bourre. Si j’avais su que j’étais sur le point de perdre encore vingt minutes dans un embouteillage, je l’aurais peut-être fait. Je réalise à présent que je n’étais peut-être déjà pas dans mon état normal. Quand j’arrivai au bureau, j’étais bien ...
    ... remontée, moi qui suis plutôt calme d’habitude. En général, on ne m’entend pas de la journée. Un peu sèche, peut-être, mais jamais un mot plus haut que l’autre et, s’il n’est pas impossible que je sois parfois de mauvaise humeur, il est extrêmement rare que ce soit à ce point. J’étais tout à fait dans l’état d’esprit nécessaire pour faire une grosse connerie. Alain s’apprêta à m’engueuler mais je lui coupai la parole : « Y’a du café ? — Il est froid. Mais franchement, t’abuses. Ça fait quatre fois, ce mois-ci. Le Vieux attend les résultats et Crapaudine est furax.— Écoute, Alain ! C’est pas une bonne journée pour me gonfler, OK ? Les résultats sont prêts depuis trois jours et ils sont sur mon bureau alors, Rollier, il attend cinq minutes, et Crapaudine… eh bien : J’EN AI RIEN À FOUTRE DE CRAPAUDINE ! » Oups ! J’avais hurlé. Ça m’avait échappé et Alain était livide. Pendant un instant, je crus que c’était parce qu’il ne m’avait jamais vue comme ça mais, quand je vis que son regard était dirigé au-delà de moi, je compris rapidement mon erreur. Je me retournai et j’eus l’impression que mon corps se vidait de son sang. « Est-ce que cela signifie, Mademoiselle, que Monsieur le Directeur et moi-même devrons patienter deux heures de plus avant de pouvoir examiner les résultats d’exploitation du trimestre ? Savez-vous que vos fréquents retards sont source de désagrément pour vos collaborateurs et que ceci n’est pas vu du meilleur œil par la Direction ? Pensez-vous que la qualité de votre ...
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