Un cœur sur l'autoroute
Datte: 16/03/2021,
Catégories:
fh,
médical,
voiture,
collection,
odeurs,
Masturbation
Oral
policier,
roadmovie,
... légèrement, le survolant à peine, comme une aile de papillon. Elle sursaute, étonnée de ressentir une sensation aussi violente, inconnue. Elle se cambre, se tortille, mais Dionys la maintient fermement. Le trafic de l’autoroute les éclaire par intermittence des lueurs de phares, fugitives comme des éclairs d’orage accompagnés de la rumeur des moteurs. Elle décale son derrière afin de le poser sur les cuisses de l’homme, pendant qu’il lubrifie son index et son majeur avec du gel qu’il garde sur lui en permanence dans sa mallette, pour glisser ses deux doigts dans le vagin, tournés vers le haut. Aucun amant ne l’a jamais pénétrée de cette façon qui lui révèle une sensibilité intérieure qui lui était inconnue. L’autre main effleure son clitoris, agile, précise, ne touchant que par frôlements délicats, par petites touches, comme un pinceau sur une toile. Puis elle sent que quelque chose de puissant lui embrase le bas du ventre et les cuisses, progressivement, inexorablement. Elle ouvre les yeux. La pluie redouble d’intensité, rendant les vitres incapables de transmettre la moindre image nette, diffractant les rayons lumineux pour composer une œuvre abstraite, multicolore, aux lumières mélangées du bleu du gyrophare et de l’orangé des feux de détresse. Au maximum de la volupté, elle se mord le poignet à pleines dents. — Ne vous retenez pas, laissez-vous aller, dit-il. Vous pouvez crier, personne ici ne vous le reprochera. Elle sent que tout bouge et tangue et roule autour d’elle, ...
... comme sur un bateau abandonné au milieu de la tempête, sans personne à la barre, sur le point de chavirer et faire naufrage, et se demande si le sol est en train de s’ouvrir sous leurs roues ou si c’est un effet de son imagination. Elle se tend, son pied gauche heurte la console, sa main le centre du volant, actionnant le klaxon. Elle hurle de toute la force de ses poumons ; l’oxygène lui manque. Elle ne savait pas qu’elle pouvait émettre un son aussi fort. Elle tremble, prise de convulsions, perdant tout contrôle de ses pensées, s’apprêtant à sombrer dans l’inconscience, peut-être à mourir, mais de la petite mort qui accompagne l’extase. Derrière ses yeux fermés, elle perçoit un grand soleil qui l’éblouit en illuminant son visage. Peut-être que c’est cela, la lumière éternelle du paradis ? Quelqu’un frappe à la vitre en tenant une lampe torche braquée vers elle. — Madame ? Ça va ? Elle se redresse et abaisse la vitre. — Je suis le dépanneur que les gendarmes ont sollicité pour vous venir en aide. J’ai changé votre roue et retiré le cric pendant que vous… euh…— Vous manipuliez le cric-cric, pendant que nous, crac-crac, ajoute Dionys sans rire. Son grand ciré jaune dégouline de toutes parts et la capuche masque son visage. Chaque camion qui passe le frôle à moins d’un mètre et manque de l’emporter comme un fétu de paille. Elle comprend maintenant pourquoi tout bougeait autour d’elle. — Ah oui, merci infiniment, Monsieur. Je vous dois combien ?— Le mieux est de ne pas perdre de ...