Un cœur sur l'autoroute
Datte: 16/03/2021,
Catégories:
fh,
médical,
voiture,
collection,
odeurs,
Masturbation
Oral
policier,
roadmovie,
... temps, intervient Dionys. Merci, sincèrement, pour votre réactivité, Monsieur. Si vous voulez bien, envoyez votre facture à l’hôpital Necker. J’interviendrai personnellement auprès du service facturier pour que vous soyez payé en priorité.— D’accord. Bonne route, dit l’homme en lançant au couple un regard entendu, comprenant mal comment il est possible de forniquer dans une ambulance tout en transportant d’urgence un cœur humain à greffer. Ils repartent, gyrophare toujours allumé, pied au plancher. — Nous sommes encore dans les temps, dit Lucie. S’il ne nous arrive pas de nouvelle tuile… Après un temps de silence, elle ajoute : — J’ai beaucoup aimé ce que vous m’avez fait. C’est la première fois que je ressens un tel plaisir. À mon âge, il était temps.— Il est assez fréquent que des femmes attendent jusqu’à votre âge pour atteindre un vrai orgasme. Vous êtes loin d’être la première à laquelle je fais découvrir la volupté authentique dont votre corps est capable lorsqu’il est pris en main d’une manière convenable. Cela dit, l’odeur dont vous vous plaignez est due à une mycose vaginale. C’est une infection par un champignon, très fréquente. Cela doit vous démanger, non ? Évidemment, si vous dormez habituellement dans votre voiture, la mauvaise hygiène n’aide pas. Il faudrait porter des culottes en coton, changer tous les jours, et les laver à 60 degrés au moins. Je vais vous prescrire un traitement antifongique. Si ce n’est pas efficace, vous pourrez venir me consulter dans ...
... mon cabinet : je vous recevrai gratuitement et nous pourrons en profiter pour… enfin, nous verrons. Dans la montée, l’ambulance accélère au maximum de sa puissance. Mais Lucie pile brusquement et l’ambulance s’immobilise sur la bande d’arrêt d’urgence. — Que se passe-t-il, s’inquiète Dionys ?— La glacière. Je l’ai déposée sur le bitume pour sortir la roue de secours et elle doit toujours s’y trouver. Ne bougez pas, je vais vérifier. Effectivement, elle n’est plus dans le coffre. Lucie sent ses cheveux se dresser sur sa tête. Elle remonte à bord et entame une longue marche arrière. Heureusement que le trafic est très faible. Mais elle n’y voit pas suffisamment, racle bruyamment l’aile arrière droite sur la glissière de sécurité, et se dit :Ce doit être par-là que nous nous sommes arrêtés tout à l’heure. Si je recule encore, je risque de ne pas voir la glacière et l’écraser. Elle décide alors de descendre pour partir à pied à la recherche de l’objet oublié. — Mettez au moins mon manteau et la veste réfléchissante, propose Dionys.— Pas le temps, dit-elle en claquant précipitamment la portière. Elle marche sur la bande d’arrêt d’urgence, guidée par le contact de la barrière métallique sur sa jambe, car elle est plongée dans l’obscurité totale. Sur son visage, les larmes de rage contre elle-même et son étourderie se mêlent à la pluie dont elle ne sent pas la froidure, bien qu’elle s’insinue dans son cou, entre ses seins et jusque sur son ventre. Le passage d’une voiture éclaire ...