Histoire des libertines (24) : Gabrielle d'Estrées, maîtresse d'Henri IV
Datte: 18/03/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Gabrielle d'Estrées (1573-1599) fut la maîtresse d'Henri IV de 1591 à sa mort. Elle fût l'une des maitresses les moins aimée et les plus calomniée de l'Histoire de France. Jamais favorite ne fut aussi près de devenir reine de France. Gabrielle d'Estrées fait partie de ce qu'on pourrait appeler les « grandes maîtresses royales », qui, toutes, figurent ou figureront dans cette rubrique historique des « grandes libertines » : Agnès Sorel (récit n°18), Diane de Poitiers (récit n°21), la Montespan, Mme de Maintenon, Mme de Pompadour et la Du Barry. GABRIELLE AVAIT DE QUI TENIR Gabrielle est l'une des sept filles d'Antoine, qui les appelle ses « sept péchés capitaux », car elles sont toutes plus dévergondées l'une que l'autre ! Antoine, Marquis de Coeuvres, petit noble de Picardie, deviendra Baron de Boulonnois, Vicomte de Soissons et gouverneur de l'Île-de-France. Gabrielle fut élevée par sa tante Isabelle. Sa mère, Françoise, de la célèbre famille Babou de La Bourdaisière, est connue pour ses galanteries et entretient beaucoup d'amants, dont le roi de France Henri III. Elle initie aussi ses filles très tôt à la débauche, notamment Diane, qui mène une vie de débauche et a de nombreux amants, tels que le duc d'Épernon et Angélique, abbesse de Maubuisson, qui aurait eu douze enfants de douze pères différents ! Quelle famille ! Gabrielle a donc de qui tenir. Elle fut marquée par le départ de sa mère, qui, laissant son mari et ses onze enfants, déserte le domicile conjugal pour suivre ...
... son amant, Yves marquis d'Allègre en Issoire, où il vient d'être nommé gouverneur. Ce n'était pas banal pour l'époque ! LA PLUS CELEBRE DES NOMBREUSES MAITRESSES DU VERT GALANT En novembre 1590, le siège de Paris s'étirant en longueur, Roger de Bellegarde, grand écuyer de France, est contraint de présenter sa maîtresse Gabrielle d'Estrées au roi. Ils partent tous deux au château de Coeuvres, où habite Gabrielle. Henri IV conçoit pour elle une vive passion. Il veut mettre Gabrielle dans son lit. Gabrielle résiste plus de six mois à ce monarque sentant fort « de l'ail et du gousset ». Plus elle se refuse, plus il la veut. Elle finit par lui céder. Leur première nuit est torride, nourrie par une demoiselle experte en la matière mais qui a, en plus, une tendresse et un caractère que les autres conquêtes du Vert Galant, nombreuses et furtives, n'ont pas. Il la marie par souci des conventions à Nicolas d'Amerval de Liancourt, baron de Benais, puis, après la naissance de leur premier enfant naturel, César de Vendôme, demande que le couple divorce pour la rendre libre, l'appelle à la cour, crée pour elle le duché de Beaufort et comble d'honneurs tous ses parents. Elle reçoit d'Henri IV le château royal de Montceaux-lès-Meaux avec le titre de marquise de Montceaux, puis celui de duchesse de Beaufort. Henri IV vient fréquemment la rejoindre en son château. Gabrielle d'Estrées demande l'annulation de son mariage avec comme argument l'impuissance de son mari, qui empêche la consommation ...