Puis d'un léger coup de désir, tu soulèves ma jupe...
Datte: 29/03/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
jardin,
amour,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
nopéné,
nostalgie,
portrait,
J’ai besoin d’une envie et d’une pensée tournée vers moi. Juste de ce peu, pour sortir de l’ombre, dans l’attente de lui. Lui, c’est Jean-Pierre, mon amour de jeunesse, mon amour de toujours. Ce dimanche après-midi d’été, au bord de la rivière, il marche devant moi d’un pas tranquille, songeur et nostalgique pour une promenade au goût d’avant. Puis il s’est retourné et m’a vue.« Enfin ! » Je reprends vie. Qu’importe qu’il soit un peu surpris ; il m’a souhaitée juste un instant, m’a désirée et je suis là. Il s’interroge sur mon petit air mutin, un je-ne-sais-quoi de déjà-vu.« C’est elle ? ». Il n’est pas sûr. Et lorsque sa pensée se précise, aussitôt un rayon de soleil m’éclaire, une chaleur douce m’envahit et mes cuisses bronzées s’habillent d’une jupe courte et légère, sa préférée, toute blanche avec ses plis en dentelle.« Veut-il de moi ? Oui. » Alors je m’approche un peu et, d’un mouvement aérien, ma jupe frôle ma peau, comme une caresse pleine de saveurs érotiques. Puis sa mémoire s’éclaire. Puis arrive un sourire. C’est bien. Et mon chemisier blanc à manches courtes se dégrafe des deux premiers boutons. Je frémis. C’est ainsi ; je suis telle qu’il le souhaite. Dans son regard, je perçois une petite lueur de plaisir. J’en espère un peu plus, mais je suis si souvent évanescente… et le temps n’est pas suspendu à « nous » ; alors, lui et moi, nous profitons de l’instant, simplement. « Tiens, il a des lunettes maintenant. Ça lui va bien. » Il a vieilli, mais il est beau. ...
... Moi, je n’ai pas changé, à l’image de la jeune et jolie brunette de vingt-huit ans qu’il aime encore comme un fou. Jeanne, sa Jeanne… C’est le nom qu’il me donne, mais ce n’est pas le seul : il y a aussi « ma douce », murmuré dans l’intimité feutrée de notre chambre. Il reprend sa marche, envahi par le trouble et je l’accompagne, hésitante ; mais il s’accroche à moi, alors je reste à ses côtés. Je sens le sable du chemin sous mes pieds nus ; c’est agréable. Le soleil darde ses rayons à travers le feuillage des arbres le long de la rive et marbre la peau veloutée de mes bras. Je le laisse à ses pensées ; il me réinvente et me redécouvre, la taille fine, les hanches dessinées en courbes harmonieuses, les fesses bien bombées et fermes. Il retrouve dans mon regard la lueur pleine de douceur quand je l’invitais au temps des caresses et des baisers. Il marche en silence, rêveur. Un peu plus loin, au croisement des trois chemins, je reconnais la petite fontaine d’eau installée pour les promeneurs. Il s’engage sur le sentier de droite et je comprends qu’il veut me ramener là où nous écoutions le petit orchestre, dans les bras l’un de l’autre. J’aime cette idée. Il soupire en pensant à ce morceau de bonheur volé à la solitude. Il se sent bien. La musique, comme celle d’avant, je l’entends de loin. J’ai envie de courir, d’y être bien vite. Au bout, il y a le kiosque au pied duquel nous dansions si souvent. Mais je reste à son rythme ; il ne se presse pas, mais savoure chaque instant. Nous ...