Le ridodo
Datte: 05/04/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
vacances,
amour,
cérébral,
noculotte,
Oral
coupfoudr,
... Harold : bonnets B, je pense ! Trop drôle ! Et puis alors côté visage, rien à redire, pas de rides, de bajoues avachies. Non franchement, il se fout de moi ! Soixante ans, c’est pas possible. Il voulait juste me faire peur au départ, m’éloigner, dresser une montagne entre nous et maintenant, il est pris à son jeu. Faudra que je mette la main sur ses papiers, que je vérifie ! J’y crois pas ! Pas possible ! Cela dit, quand il m’a donné son âge, il n’avait pas de raison de mentir, il ne pouvait pas imaginer que j’allais lui sauter au paf ! Pfff, pas simple c’t affaire ! J’en étais là de mes interrogations quand il a réapparu : il faisait une drôle tête, je l’ai bien remarqué. Il a vu que j’avais vu et a tout de suite changé de mine. Mais j’avais compris que quelque chose clochait ! Quoi, je ne savais pas, mais il y avait kekchose de strange ! Quand je suis ressortie de la chambre après avoir couché Hugo, Harold m’attendait, assis sur le canapé, droit comme un i, les mains posées sur les genoux. Je le rejoins, il me prend les mains dans les siennes : — Il faut que je te parle, mais d’abord, tu dois me promettre de ne pas m’interrompre, de ne rien dire, pas un mot, ni pendant ni même après. Pas de questions, pas de réponses, tu prends les infos, tu te les mets dans un coin de ta tête, point ! Tu promets ?— Mais… je… ?— Rien ! Pas de question ! Tu promets, comme moi mardi j’ai promis de revenir, tu dois me promettre de t’en tenir à ce que je vais te dire ! OK ?— Je… je promets…— ...
... Sûr ?— Je promets ! Alors, Harold a parlé. Dix secondes, dix petites secondes seulement, dix minuscules secondes plus tard, j’ai failli rompre ma promesse, mais son regard autoritaire m’a stoppée. Donc, je n’ai rien dit, je me suis tue, mais les larmes ont commencé à couler. J’avais promis de ne rien dire, pas de ne pas pleurer. Et pour pleurer, j’ai pleuré ! Sans gémir, sans renifler, sans hoqueter, l’eau coulant simplement sur mes joues, dans mon cou, sans discontinuer, jusqu’à inonder mon t-shirt. Harold a parlé, longtemps, calmement, posément, expliquant tout avec précision, gentillesse et même avec le sourire. Un sourire timide, penaud, triste, désespéré. Désespérant. Quand il en a eu fini, Harold a baisé mes mains, m’a déposé un bisou sur le front et est sorti. J’ai continué à pleurer, encore et encore, debout, à la fenêtre, en l’observant, immobile, au milieu de notre plage, face à la mer. J’ai fini par le rejoindre, je me suis collée à lui, sans rien dire, comme promis. J’ai tenu ma promesse, n’ai posé aucune question, ni ce matin-là, ni le lendemain, ni même au moment de notre séparation le samedi après-midi. Car oui, je n’ai pas voulu attendre le dimanche que Quentin vienne me chercher. J’avais avoué à Harold que je ne pourrais pas supporter me taper 300/350 bornes en compagnie de Quentin. Et comme je n’avais pas la moindre envie de l’appeler pour le prévenir, la seule solution était de rentrer avant, dès le samedi donc. ********** J’ai rendu les clés de la maison et ...