1. Natasha & Franck (6)


    Datte: 05/04/2021, Catégories: Transexuels

    ... projet personnel. Ecrire des chansons, faire un album. Puis faire une tournée où on mélangerait reprises et titres à nous. Alors pour compléter nos revenus, nous avons toutes les trois des trucs à coté. Alexandra donne des cours de musique, Kristina bosse dans une radio. Ca c’est cool, parce qu’elle pourra programmer notre album. -Et toi ? -Moi, grâce à ma mère, je bosse comme graphiste. Je travaille souvent sur des pochettes d’albums, je suis parfois à la conception, parfois la réalisation ou je crée des logos pour les groupes. Enfin ce genre de boulot. » Nous continuions à discuter de divers aspects de la vie de musicien professionnel. Je découvrais un nouveau monde. J’avais hâte de démarrer cette série de concerts, pour transformer tout ce que me racontait Natasha en réalité. Puis comme je remarquais qu’elle ne parlait que de sa mère, je me risquais à poser la question qui pouvait fâcher. « Mon père ? Hummm , c’est un peu compliqué… Non, il n’est pas décédé. Si je n’en parle pas, c’est que…. C’est juste un gros con. Il n’a jamais supporté que je ne sois pas un garçon comme il l’aurait souhaité. Un qui joue au ballon ! C’est à l’adolescence que c’est devenu compliqué. Je me laissais pousser les cheveux et commençait à porter des vêtements plus androgynes, sinon féminins. Je commençais à écouter du métal et adoptais un look un peu gothique. Ce qui posait un peu problème à l’école. Pas tant avec les autres élèves mais avec les profs bien sûr. C’était une école privée. C’est ...
    ... là que j’ai rencontré Kristina. Mon père est PDG d’une grande boite et le sien était un diplomate brésilien. Autant te dire que ça ne rigolait pas trop à la maison avec nos incartades scolaires. Chacun accusant l’autre d’avoir mal élevé son fils qui avait une influence néfaste sur le sien. Le leitmotiv de mon père, c’était de dire que de toute façon, les brésiliens étaient de bons joueurs de foot, mais en dehors de ça, ils étaient juste bons à nous envoyer des putes pour le bois de Boulogne. -C’est élégant ! -N’est ce pas ! Comme ils étaient accaparés par leurs boulots respectifs, ils voyageaient souvent pour les affaires. Parfois je piquais des fringues à ma mère et je sortais le soir pour retrouver Kristina, puisque nous avions beaucoup de points en commun. Nous découvrions notre sexualité ensemble. Nous progressions aussi ensemble. Puis un jour, mon père me pris à part et exigeait que j’arrête cette « mascarade » comme il disait. Il me menaçait de ne plus m’adresser la parole si je ne prenais pas des tenues et un look plus masculins. Ce qui fait que, la plupart du temps quand nous étions tous les trois, il disait à ma mère : « tu diras à Nathan quand tu le verras que… », alors que j’étais à deux mètres de lui. Ambiance ! gnigvvhs -Et ta mère ne disait rien contre ça ? -Je pense que ca bardait en tête à tête. Elle ne l’a jamais repris devant moi. Mais je savais que je pouvais compter sur elle. Elle avait besoin de réfléchir à ce qu’elle voulait lui dire et comment le lui ...
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