La découverte - Histoires de Sexe

La découverte

... capotes de son sac « fourre-tout » qu’elle trimballe toujours avec elle. Alors, chaque soir je surveillais. Pas de capote utilisée, signifiait que, soit elle n’avait pas rencontré un homme, soit c’est lui qui avait fourni. Mais une ou deux capotes manquantes ne pouvaient que signifier mon infortune. Et il en manquait souvent.— Sans parler que… Excusez-moi… Pour la première fois, la greffière prend la parole. — Oui, Nadine que vouliez-vous dire ? l’encourage le juge.— Je m’excuse, mais vous avez une approche trop masculine. Vous les hommes pensez « amant », mais jamais « amante ». La femme de Monsieur peut aussi le tromper avec une femme, alors le décompte des préservatifs serait faux.— Vous avez raison, mademoiselle. Mais à cette époque, elle n’avait que des amants. Les femmes sont arrivées plus tard…— Vous voulez dire que votre femme… ? s’étonne le juge.— Oui.— Mais revenons à cette époque. Donc vous constatez les infidélités répétées de votre femme. Vous ne faites rien ? Vous ne réagissez pas ?— Non. Bien sûr cela peut surprendre rétrospectivement, mais sur le moment j’ai pensé qu’elle avait le droit de vivre ce genre d’aventures. Claire a toujours été une épouse parfaite. Je me suis dit, avec tout ce qu’on entend autour de nous sur la sexualité ou peut-être par les confidences d’amies moins fidèles, qu’elle avait envie d’essayer. Et comme Claire ne fait jamais les choses à moitié…— Admettons. Mais j’imagine aussi que vos relations, je veux dire, intimes, devaient être ...

... au plus bas et qu’elle cherchait ailleurs.— Mais non. Après une période où son horloge biologique avait fortement diminué sa libido…— La ménopause, ne peut s’empêcher de dire la greffière.— Oui, mademoiselle, la ménopause. Donc, après un passage à vide qui a duré plusieurs mois, Claire m’est revenue très demandeuse et volontaire. Pour tout vous dire à cette époque nous faisions l’amour le matin avant de partir au travail et le soir au retour à la maison.— Et cela pendant cette période où…— Oui, Monsieur le juge, également pendant toute cette période. ******************** Charles s’évade à nouveau de son interrogatoire. Il pense : Comment expliquer ce trouble qui le saisissait alors qu’il faisait l’amour avec Claire. Il se reprochait d’avoir des pensées déplacées qu’un mari normal ne devrait pas avoir. Le soir surtout, alors qu’il avait constaté que des préservatifs manquaient et que donc Claire avait couché avec un autre. Il cherchait sur son corps des traces de leur baise. Alors qu’il l’embrassait, il cherchait l’odeur de sperme qu’elle aurait pu recevoir. Mais aussi partout sur son corps. Combien de fois, le visage entre les cuisses de sa femme, alors qu’il la faisait jouir avec sa bouche et sa langue il reniflait tel un chien fidèle pour découvrir la moindre trace, la moindre odeur. Mais aussi alors qu’il la possédait, il imaginait l’autre faisant pareil, lui donnant du plaisir, se finissant dans son cul comme lui, le faisait maintenant régulièrement. Il avait honte, mais ...