Souvenirs d'une autre vie (3)
Datte: 14/04/2021,
Catégories:
Partouze / Groupe
... regard. Il est là, à se frotter, tout proche de moi et mes yeux ont du mal à ne pas revenir sur ces muscles qui tressautent sous la peau d’un joli noir. Je me retourne à l’arrivée de Pauline qui remonte sur le ponton. Lui est là, face à moi et délibérément il laisse choir sa serviette. Nu comme Adam au premier jour ! Je ne vois que cette chose au milieu de son corps. Des bourses sous une sorte de toison toute frisée et au milieu de cette jungle, un sexe d’homme de dimensions raisonnables. — Tiens ! Moïse ! Ta serviette ! Tu ne vas pas indisposer Maryse avec ta zigounette. Ça ne va pas non ? Je crois que j’ai rougi. Pas parce que j’ai vu la bite de l’homme, mais surtout à cause des paroles de Pauline. Une pointe agressive et de jalousie à laquelle je suis soudain confrontée. Comme si c’était ma faute, prise en flagrant délit en quelque sorte. C’est drôle comme on peut se sentir fautif de tout et de rien, comme ça, par de simples mots. Dans ma tête c’est confus, ambigu et je ne parle pas de ce qui se passe plus bas, en moi. Mes tripes battent le rappel, elles se tordent dans un élan joyeux, je me sens mouiller. Finalement, si elle avait voulu un effet de respectabilité, elle ne trouve que l’inverse et me voilà à demi moite. Comment peut-on avoir les nerfs à fleur de peau et les hormones en alerte d’une façon aussi abrupte ? Ils se sont séchés tranquillement et nous sommes de nouveau sur la terrasse. Café et cognac finissent le délicieux temps des retrouvailles. La nuit est ...
... douce, la lune monte dans un ciel de plus en plus sombre. Son reflet dérive sur l’onde noire désormais. Elle est déformée par les rides dues au vent, brise légère d’un soir d’été. Les amoureux sont sur la balancelle et celle-ci mollement va d’avant en arrière. J’observe ces deux-là, qui se tiennent la main. C’est beau le bonheur, ça déteint et rend les autres heureux. Un instant le portrait de Pierre revient se couler derrière mes paupières et je maudis la vie d’être si cruelle. — oooOOooo — Yohann Mes potes sont venus m’annoncer que nous devons nous retrouver mercredi soir pour une soirée de gala. Je n’ai pas pris mon smoking. Il est chez ma mère, à Gerardmer. Tout d’abord ça m’ennuie puis je me dis que j’y ferai un saut demain. Comme ça maman sera heureuse de me voir et puis, elle n’aura pas le sentiment que depuis notre… notre connerie, je m’éloigne d’elle. Je lui ferai la surprise et elle sera contente. Pas besoin que je m’éternise. Simplement quelques minutes, le temps de l’embrasser, de prendre mes frusques et de revenir. Soixante-quinze bornes aller et les mêmes au retour, ça peut se faire dans un après-midi. Je reconnais que je veux éviter de la revoir trop longtemps. J’ai trop aimé faire l’amour avec elle. C’était… tout simplement sublime et j’hésite à affronter son regard quand je suis à la maison. Elle ne dit rien, se contente de sourire, comme si baiser entre nous avait été une parenthèse naturelle. Elle n’a pas dit un mot, aucune réprimande, aucun avis sur ce qui ...