Et si c'était le début...
Datte: 16/04/2021,
Catégories:
fh,
fplusag,
Collègues / Travail
médical,
fépilée,
campagne,
amour,
extraconj,
Résumé de l’épisode précédent : Nathalia, une collègue aide-soignante venue de l’Est, est a priori plutôt froide et pas franchement agréable. Mais un jour, la vue de ses cheveux détachés provoque en moi une vive excitation. Je parviens donc tant bien que mal à me rapprocher d’elle et même à devenir un de ses confidents. Je n’ai plus qu’une idée en tête : la connaître… intimement. Les jours suivants se déroulèrent de la façon suivante : Nathalia gardait sa réserve habituelle et son mutisme à mon égard jusqu’au départ du reste de l’équipe à 19 h 30. Mais sitôt les portes de l’ascenseur fermées sur nos collègues, elle se tournait vers moi, le sourire aux lèvres et l’œil pétillant. Nous nous retrouvions alors autour de la table pour partager le dîner. J’aimais ses cachotteries, elle m’occultait en public pour mieux se livrer en tête à tête. La joie sincère qu’elle manifestait quand nous nous trouvions seuls me comblait d’aise. De jour en jour, elle prenait de l’assurance et révélait sa vraie personnalité. Elle était simple, drôle, légèrement naïve parfois. Cette Nathalia-là était à moi. Qui d’autre avait entendu l’éclat de son rire ? Personne. Pour le reste du monde elle était froide, pudibonde, secrète et inabordable. Pourquoi moi ? Je n’en savais rien et m’en fichais royalement. Elle ne quittait plus mon esprit, me suivant ainsi jusque chez moi. J’avais réussi à percer le secret de son âme, je voulais qu’elle me dévoile celui de son corps. Nos vêtements de travail, plutôt ...
... amples, ajoutaient au mystère et je ne l’avais jamais vue habillée en civil, nos deux places de parking à la clinique étant à l’opposé l’une de l’autre, nous n’utilisions pas les mêmes sorties après le vestiaire. Il fallait que je la voie en dehors du travail. Dans trois jours nos plannings changeraient et il me restait peu de temps pour agir. Dans mon lit, les yeux rivés au plafond, je fomentais un plan d’action pour le lendemain. Mon domicile me servirait d’alibi. Une fois déjà, elle m’avait confié aimer la campagne. Je décidai donc de l’inviter chez moi, en tout bien tout honneur, pour un repas estival. J’adorais la bicoque que je louais depuis peu, à quelques kilomètres de la ville, pour son silence et son isolement… Le lendemain, alors que nous passions à table, je mis en œuvre mon plan : — On a de la chance, fis-je innocemment, il va faire beau tout le week-end, c’est parfait pour nos jours de repos.— Ça fait deux semaines qu’il fait beau tout le temps, heureusement qu’il ne neige pas juste pour nos repos, répondit-elle avant d’éclater de rire.— Bon, au lieu de te foutre de moi (j’avais décidé de me lancer tête la première), ça te dirait de venir manger chez moi ce week-end ? Tu m’as dit que tu adores la campagne… alors si ça peut te faire plaisir… Dans ma tête, le temps avait suspendu son cours. Elle ouvrit la bouche, je retins mon souffle : — Pourquoi pas ? sourit-elle. Je restai coi quelques secondes. Je m’étais préparé à défendre et justifier la noblesse de mes ...