Et si c'était le début...
Datte: 16/04/2021,
Catégories:
fh,
fplusag,
Collègues / Travail
médical,
fépilée,
campagne,
amour,
extraconj,
... l’accompagnai au salon. J’avais la sensation non pas de la guider mais de la suivre, irrémédiablement entraîné dans son sillage parfumé. De près elle était encore plus belle. Rien qu’en la regardant, on pouvait apprécier la fermeté de son corps et la douceur de sa peau. — C’est agréable, il fait frais ici, dit-elle en s’asseyant.— Oui, oui… je bredouillais, incapable de construire la moindre phrase correcte. Les choses tendaient à se passer comme je ne le voulais pas, je perdais contenance. — Ça va toi ? s’inquiéta-t-elle.— Oui, oui… Je tentais de reprendre mes esprits. Elle me dévisagea longuement puis son expression changea, elle paraissait troublée à son tour. Je me maudis alors, pensant l’avoir mise mal à l’aise. C’était en quelque sorte le cas, mais la belle, elle, ne se décontenançait pas. Elle sourit largement puis prit la parole : — Écoute, posa-t-elle, je sais que je te plais beaucoup, mais je suis une femme mariée et j’ai des enfants que j’aime. Quelle audace ! pensai je. Pour le coup, son effet était plutôt réussi ! Je voulus dire quelque chose mais elle me coupa : — J’ai dix années de plus que toi… il y a de très belles filles à la clinique et qui ont ton âge… Nous nous apprécions énormément c’est vrai, mais tu vois bien que rien n’est possible entre nous… Elle semblait tout de même un peu gênée mais parlait avec assurance et douceur, sans jamais cesser de sourire. Dans un premier temps, son intervention me fit l’effet d’une douche froide. Je la regardais, ...
... silencieux et déçu. Au bout de quelques secondes, j’eus la sensation qu’elle attendait une réaction de ma part. Elle me regardait avec insistance, elle semblait nerveuse et l’une de ses jambes commençait à s’agiter de légers spasmes, elle piaffait d’impatience. Tout à coup, tout devint clair, je pus lire en elle, je savais ce qu’elle voulait. Son regard était lourd d’impatience mais également… d’espoir. Elle n’attendait pas une réaction, elle l’implorait. Je réagis immédiatement, sans même avoir pris la peine de réfléchir à ce que j’allais dire : — Non !— Non quoi ? demanda-t-elle, surprise et soulagée.— Ce sont les raisons que tu te donnes à toi-même. Tu n’es pas venue ici parce que tu m’apprécies. Je me fous que tu aies dix ans de plus que moi ! Tu n’aimes pas ton mari et je ne vois pas le rapport avec tes enfants, ils ne sont pas là que je sache… lâchai-je tendu, presque en colère. Moi aussi je sais que tu n’es pas insensible. Tu ne me feras pas croire que tu es venue ici aujourd’hui juste pour la beauté de la campagne. Tu as peut-être aussi peur que moi, finalement. C’est tout, mais je sais que… que… Je ne savais plus quoi dire. Je me tus, penaud. Elle se leva et vint s’asseoir à côté de moi le sourire aux lèvres, elle prit ma main : — Tu es en colère… chuchota-t-elle.— Excuse-moi. Je me calmais. Nous nous regardâmes un instant, en même temps un rire nerveux s’empara de nous. Nos têtes se rapprochèrent, nos lèvres se joignirent. Sa bouche était douce et fraîche, nous chavirions ...