1. Les mémoires de Jonathan (3)


    Datte: 24/04/2021, Catégories: Inceste / Tabou

    La soirée d’hier s’est terminée sur une note corsée. Le champagne coula à flots et les verres se vidèrent plus vite qu’il ne faut de temps pour le dire. Je me révèle le lendemain matin, vers sept heures, et personne n’est encore debout mis à part mon oncle Bernard. Je discute un petit moment avec lui et comprends que les autres ne se lèveraient pas avant un moment. De plus, comme mon oncle a beaucoup consommé d’alcool hier et devint rapidement pompette, blaguant sans arrêt, aujourd’hui, il a une migraine à faire peur, ne désirant éterniser notre conversation. Je profite de l’occasion pour faire mon jogging quotidien. Garder la forme n’est pas de tout repos. Je me mets en route et atterris jusqu’audit cimetière, deux heures plus tard. Je ne sais pourquoi je déambule dans les allées mais je poursuis ma quête. Que recherché-je ? Je ne sais encore. Cinquante mètres plus loin, j’ai enfin ma réponse. Je lis une inscription sur une pierre tombale qui me donne des frissons. Pas le genre de frissons qui font froids dans le dos, plus le genre que l’on ressent lors d’une délivrance tant attendue ou d’un moment émouvant. "Ici repose Lorraine Garnier de Montigny. Elle laisse derrière elle son époux bien-aimé, Bernard de Montigny, ainsi que sa fille Lily-Rose qu’elle chérit plus que tout." Cette première partie, quoique solennelle, m’a touché. Mais la suite m’a encore plus ému. "À mon époux Bernard. Le poids de ma maladie a longtemps pesé lourdement sur nos épaules. Il est temps pour ...
    ... toi maintenant de goûter au bonheur. Je sais que ce ne sera pas facile, que tu auras beaucoup de chagrin, mais tu dois le surmonter et trouver ta nouvelle destinée. Je ne veux pas que tu restes seul, je veux que tu sois heureux. Dans l’attente que nous soyons réunis à nouveau. Ta Lorraine qui t’aime énormément." Ce petit paragraphe m’a fait beaucoup réfléchir et grandement ému. J’eus, à cet instant, une illumination. Ma femme, elle aussi, m’a écrit une lettre similaire avant son décès. Elle aurait souhaité que je sois heureux, que je refasse ma vie avec une nouvelle compagne et non que je broie du noir à longueur de journée. C’est plus facile à dire qu’à faire lorsque l’on perd un être cher. Je me rappelle chaque mot, chaque trait de lettre écrite par Marie que j’ai reçue après sa mort. Depuis, cette lettre ne me quitte plus. Je la sors à nouveau de ma poche et la relis à voix haute, telle une procession. "John, je suis désolée de ne pas être là pour toi, mais tu as encore besoin d’aimer quelque chose, quelqu’un, alors commence par ça, parce que la voiture ne compte pas. Je t’aime, John. L’ombre de cette maladie a plané au-dessus de nous pendant longtemps. Et maintenant que j’ai trouvé la paix, c’est à ton tour. En attendant ce jour, ta meilleure amie, Marie." Je verse des larmes encore une fois. Ces quelques phrases ont le don de me bouleverser, de me rendre vulnérable. Je comprends ma femme d’avoir essayé de me remonter le moral. Elle savait que j’aurais de la difficulté à ...
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