1. ... - 5 octobre


    Datte: 30/04/2021, Catégories: fffh, extracon, médical, enceinte, contrainte, Oral pénétratio, policier, fantastiqu, couplea3,

    ... Je parviens même à distinguer les sentiments qui les agitent. Compassion, peine, amour, attentive indifférence. Pendant longtemps une présence pulse, régulièrement, aucune émotion ne s’en échappe, parfois de petites variations dans le rythme surviennent et je me rends compte que ces variations influent sur moi. Je ne sais pas pourquoi. Lentement, enfin ce qui me semble être lentement, je discerne de plus en plus de choses. Je comprends que je suis dans un hôpital. Je finis par distinguer qui sont les différentes présences qui m’entourent et même à les identifier. J’identifie, Maman, Dominique, Gwendoline, Anne, Parrain, le père Bernier, des amis. Je différencie les infirmières. Seule la première présence que j’ai sentie m’échappe. Je ne parviens pas à la cerner. Elle vient régulièrement, mais je ne sais rien d’elle, hors l’amour, le désespoir qui l’habite et surtout cette force qu’elle m’insuffle. Je comprends aussi qu’elle est cette présence permanente qui pulse. C’est un appareil, un appareil médical qui doit m’aider à vivre. J’affine ma perception de ce qui m’entoure. Je perçois mieux les sentiments de ceux qui viennent près de moi et même quelques pensées. Le champ d’action de mes sensations s’élargit. Je sens au-delà de ma chambre, le couloir, les chambres voisines. J’apprends vite à m’en isoler pour ne pas être submergé par des flots de peur et de douleur. Je me rends compte que parviens même, je ne sais trop comment, à influer sur les gens qui m’entourent, mais sans ...
    ... parvenir à entrer en communication. Ainsi je peux influencer les infirmières pour qu’elles règlent mon appareil de survie, pour un plus grand confort, avant de trouver le truc pour agir directement sur lui. Cette nouvelle capacité révèle toute son utilité un soir. Je sais que c’est un soir car.je parviens à distinguer les moments de la journée en me basant sur l’activité qui règne autour de moi. Quand on sert les repas, le temps des visites, le ralentissement de la nuit. Un soir donc quelqu’un entre dans mon rayon d’action, quelqu’un d’inquiet, ce qui n’est pas inhabituel dans un hôpital, mais surtout quelqu’un d’hostile. D’une hostilité dirigée contre moi, d’une hostilité mortelle. Cela m’affole, je suis à sa merci. Non pas complètement, je me calme. J’essaie d’augmenter encore son inquiétude. La personne malgré son malaise grandissant continue d’approcher. Elle doit être dans ma chambre. Le rythme de mon appareil change. Ma conscience n’est plus aussi claire. Elle s’échappe. Je jette mon esprit vers l’appareil. J’essaie de lui faire prendre une fréquence qui fait toujours intervenir les infirmières. Il faut que j’y arrive… Oui ça y est. Sauvé. Non ! Il a un couteau. Je dois le chasser. Je lance toutes mes forces pour accentuer sa peur. Il est submergé d’une vague de panique qui me frappe douloureusement. Je n’avais pas songé à me protéger. Sa présence s’éloigne rapidement. L’infirmière n’arrive pas. Je n’ai plus la force de m’occuper de mon appareil. Ma lucidité faiblit. ...
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