1. Breizh - Ar Gwenn-ha-du (Bretagne - Le noir et le blanc)


    Datte: 06/05/2021, Catégories: fh, dispute, intermast, Oral pénétratio, policier,

    ... : si je commence à resonger à toutes les cochonneries qu’on a pu faire cette nuit et les précédentes, je n’en ai pas fini ! J’essaye de penser à autre chose, n’importe quoi. Il a déjà dit quoi, mon Alan préféré et inconscient : — Je ne vois pas à quoi il faut résister ? Ça va faire des siècles que la Bretagne est française ! Quand j’y repense, j’ai toujours sur le cœur le coup des divers spectacles que j’avais voulu monter au collège et au lycée ! Tant que ça causait le français, pas de problème, mais dès qu’il y avait un mot breton, c’est tout juste si ce n’était pestiféré. Je me rappelle d’un censeur complètement parisien, je venais de lui proposer un petit sketch pour la Saint Jean, il s’était alors récrié : — Quoi ? Pas question d’ouïr cette langue de sauvage dans mon établissement ! Ce… ce patois impur !— Pardon ? Mais c’est du breton, notre langue, celle de nos ancêtres !— Il n’y a qu’une seule langue en France : le français. Les dialectes, les patois ne sont que des nuisances à la République, qu’il faut éradiquer pour le bien de l’Union Nationale ! Ce jour-là, c’est ce con de censeur que j’ai failli éradiquer ! Je lui ai flanqué mon poing en pleine face qu’il en a valsé à travers toute la pièce ! Comme nous n’étions que deux, il lui fut difficile de prouver que le splendide coquart qu’il avait venait de moi. Le carrelage est si glissant… De plus, beaucoup de personnes firent bloc derrière moi, mon paternel en premier, qui se fait toujours un malin plaisir de clamer ...
    ... sur les toits que sa fifille avait rossé un agent de l’impérialisme ethnocentriste… Oui, bon, je sais, je suis un peu « pasionaria » de la cause bretonne… Mon chéri s’en accommode assez bien, il faut dire que, dans d’autres domaines, je suis très passionnée et passionnelle et il ne s’en plaint pas ! Même si parfois, je l’épuise complètement, mais il en redemande toujours et encore ! Et zut, je resonge à nouveau à toutes les folies nocturnes !!! Passons ! Mon doudou est parti au boulot, à son emploi de fonctionnaire. Je n’ai toujours pas bien compris ce qu’il faisait exactement comme métier, mais au moins, il n’est pas chômeur. C’est un bon petit gars, fils de militaire, ce qui se ressent d’ailleurs dans pas mal de détails, mais c’est un bosseur, aussi calme que je peux être explosive. Puis un jour, mon doudou d’Alan est revenu le soir avec un air très embêté. Il a tourné en rond au moins dix minutes et puis, dans un soupir, il s’est assis et il m’a tout raconté : il était flic, du genre très spécialisé ! — Toi, t’es flic ?!— Agent des forces de l’ordre, s’il te plaît…— Tu parles d’un agent des forces impérialistes de l’ordre centralisé parisien !— Tu exagères, ma chérie !— Et c’est moi qui suis tombé sous le charme de… de cet… de ce flic ?— Oh, pousse pas ! Je le regarde, incrédule : un flic, un oppresseur, et moi, grande conne, je suis devenue à mon insu une vulgaire collaboratrice du pouvoir usurpateur ! Les bras m’en tombent, je ne trouve même plus mes mots, ni en français, ...
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