Un cadavre dans le placard
Datte: 10/05/2021,
Catégories:
fh,
hotel,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
humour,
policier,
Hôtel Sheraton de Londres. Il fait froid ! La pluie fine, un crachin qui englue tout dans une couche humide tombe en permanence dans cette nuit du six janvier. J’ai l’impression qu’un type me suit depuis que je suis descendue de la navette desservant l’aéroport. Mon voyage n’a rien d’une visite de courtoisie ou d’un séjour de vacances, je suis là parce que… — ***OO*** — Il ne fait pas beau sur Paris, mais il ne pleut pas. Et quand j’arrive à mon bureau ce matin, ma boîte à lettres regorge de courrier. L’électricité, le loyer, le téléphone, que des factures à régler et pas la moindre petite affaire à me mettre sous la dent. Merde alors ! Ils sont tous partis en vacances, les cocus, ou quoi ? Mon job ? Je suis détective privée et je me suis spécialisée dans la recherche de preuves pour les hommes ou les femmes qui veulent divorcer sans trop donner de pognon à leur moitié. Donc je file, j’écoute, je photographie, je fouille, je fouine. En bref, j’amasse le plus de biscuits possible pour que mes clients démontrent aux juges que celui ou celle qui partage leur quotidien les trompe. Quand je parviens à trouver un accord avec ceux qui m’emploient, je gagne relativement bien ma vie. Ce n’est pas toujours facile de faire son trou dans ce foutu boulot, mais j’adore ce job. Les mois comme ce janvier risquent d’être un peu ric et rac, on sort quand même des fêtes de fin d’année. Alors je me sens morose ce matin en empilant les factures. Je vais avoir du mal à les honorer si personne ...
... ne vient me relancer pour une enquête. Je n’ai pas comme dans les séries télé de secrétaire, ni de machine à écrire. Non ! Mon bureau c’est tout bêtement une pièce de mon appartement. Le café coule dans la « Senséo » et son odeur me donne un coup de fouet. Je regarde une énième fois mon extrait de compte en banque, désespérément dans le rouge vif. Je commence à me dire que ça va mal pour moi. La sonnette de la porte d’entrée vient soudain me faire sursauter et je file dare-dare ouvrir la lourde. — Bonjour ! Je suis bien à l’agence « Trouve-Tout » ?— Oui, Madame, c’est bien cela !— Alors, j’aimerais voir le patron… La femme qui me fait face a dans les trente, trente-cinq ans. Les cheveux châtains mi-longs encadrant son visage d’un bel ovale, des yeux un peu en amandes qui semblent me transpercer. Je ne dirais pas qu’elle est belle, non, c’est un autre sentiment qui me vient à l’esprit. Elle porte un manteau que je qualifierais de chic, donc elle a sans doute de la thune. Mais c’est dans son regard que je sens comme une mauvaise impression. Il est hagard, perdu, me met mal à l’aise d’emblée. Mais bon, je m’efface pour qu’elle entre dans ce qui me tient lieu de burlingue. — Entrez ! Entrez donc. On ne va pas se parler sur le pas-de-porte.— Je peux voir votre patron, s’il vous plait ?— Mon patron ? Je travaille seule… je suis mon propre boss. Alors qu’elle avance à mes côtés, je la sens qui se raidit à cette idée que je suis une femme. Mais elle a le nez qui hume, comme pour ...