Venise en cadeau défendu
Datte: 20/05/2021,
Catégories:
fh,
cadeau,
fépilée,
vacances,
hotel,
amour,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
fsodo,
yeuxbandés,
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Il est très tôt, trop tôt. Inconfortablement assis dans un fauteuil métallique laqué de blanc et trop froid, d’une salle d’embarquement d’Orly, je viens de passer, sans trop d’encombre, les contrôles de sécurité, et j’attends. Je n’ai eu à me mettre sous la dent, sous le regard en fait, qu’une élégante passagère qui, presque harcelée par un agent de sécurité, ne s’en est sortie qu’après avoir laissé, manteau, veste, bottes et ceinture derrière elle. La vision de son chemisier de nacre me laissant entrevoir par transparence un soutien-gorge très raffiné galbant de très jolis petits seins, un rien sadiquement, dessine sur mon visage engourdi du matin, un premier sourire. Le portique sonne une fois de plus et la pauvre dame, se soumet, les bras relevés à l’horizontale, les jambes légèrement écartées, au détecteur portable. C’est presque humiliant. Mon esprit vagabond s’égare et j’imagine déjà, comme dans les films, le chef de la sécurité, conduire l’élégante à l’abri des regards pour un contrôle plus fouillé, mais il n’en sera rien, bien sûr. J’attends donc. Je suis impatient, d’une douce impatience, mêlée d’appréhension et de doute, avec presque cette boule au ventre qui vous oppresse comme lors d’un premier rendez-vous amoureux. Ce n’est pourtant pas le cas, loin s’en faut. Je dois rejoindre Julie, celle avec qui je partage les plus beaux moments de ma vie, les plus forts aussi. Elle m’attend, à Venise, la cité des doges, pour me faire une surprise et m’offrir un cadeau, ...
... c’est ce qu’elle m’a promis. Depuis des semaines je cherche, je me torture, je me demande ce que peut bien être cette surprise, ce cadeau. Par moment, je n’en vis presque plus, et croyez bien que j’ai tout essayé pour le découvrir, repas romantiques aux chandelles, câlins torrides interrompus à quelques secondes de son plaisir ; les plus doux sévices dont je suis capable ont été mis à partie, mais sans succès et aujourd’hui encore, le doute me ronge délicieusement. Je suis comme un enfant la veille de Noël qui ne sait pas ce qu’il trouvera sous le sapin au petit matin. C’est bien ma Julie ça. Mais entre nous, je la remercie de cette boule au ventre, de ce trouble d’adolescent qu’elle me donne. C’est de la jeunesse qu’elle me distille, de la vie dont elle m’inonde. C’est sans doute ça l’amour, la jeunesse qui revient alors qu’elle s’en est allée. Et pourquoi Venise ? Sans doute l’incorrigible romantisme de ma douce, mais cela me plait. Pour ma part pourtant, cette ville évoque plus les masques que l’on y trouve. Certains avec leur nez si long et leur froide absence d’expression m’interpellent. Je ne peux m’empêcher de leur trouver un aspect troublant presque lubrique, j’imagine de vastes salles de bal, des alcôves intimes où des couples d’un jour s’étreignent et s’adonnent à toutes sortes de plaisirs, j’entends des soupirs, des gémissements, de longs râles de jouissance d’hommes et de femmes protégés et désinhibés par l’anonymat rassurant procuré par ces masques. C’est moins ...