Le journal des Glénants - Histoires de Sexe

Le journal des Glénants

... d’excuse. À la fin de ce repas enchanteur, Pierre a proposé : — Flavie, je te dispense de voile cet après-midi. Va marcher avec Éric. Chaque fois qu’il arrive ici il n’a rien de plus pressé que de marcher. Je vois que vous vous entendez bien. De fait c’était le premier des copains de Pierre qui ne donnait pas l’impression de coucher avec moi dès qu’il me parlait ou me regardait. C’était agréable ! Pourtant il était là pour me convaincre d’être présent pendant que Pierre m’enculerait et me ferait jouir ! À aucun moment, cependant, il n’a fait allusion à cette éventualité. À ma grande surprise ses pas se sont dirigés non vers la mer mais vers l’intérieur. Il ne portait que son appareil photo et nous sommes allés de découverte en découverte dans les petites vallées des monts d’Arrée que nous avons parcourues. Tout était sujet à émerveillement et c’est avec amour que parfois il prenait un insecte ou une fleur en photo. Nous avons même rencontré un rapace qui descendait en piqué et qu’il a réussi à prendre dans son vol. J’étais heureuse, légère et confiante dans l’opinion de Marc qui, en partant, m’avait dit : — Tu ne risques rien avec ce garçon. À toi de décider maintenant. Dans une clairière isolée où nous nous étions arrêtés essoufflés, j’ai eu une impulsion vers lui : — Aimerais-tu me photographier maintenant ? Et si je te confie mon corps en feras-tu une belle image ? Il m’a répondu doucement : — Depuis cette triste histoire que je vous ai racontée, je n’ai plus jamais ...

... voulu photographier de fille nue et encore moins de couple faisant l’amour. Mais Pierre que je connais de longue date, m’a tellement supplié de venir, me parlant de toi avec un tel enthousiasme que j’ai accepté de venir et, si tu le veux, de refaire un essai. Si tu acceptes, ne me déçois pas. Pierre est tellement excité à cette idée qu’il n’y a pas de risque qu’il flanche mais toi il faudra que tu m’oublies et que tu te confies entièrement aux mains de Pierre. Sinon tu seras contrainte et rien ne sera beau. En te voyant, j’ai compris l’emballement de Pierre qui a pourtant fait l’amour avec beaucoup de filles, et de garçons d’ailleurs. Je ne devrais pas te dire cela mais je suis sûr que tu le sais ; peut-être même te l’a-t-il dit. Sur un signe d’acquiescement de ma part il a poursuivi : — Je peux te dire que je n’ai jamais vu Pierre dans un tel état d’admiration pour une fille. Il sait que tu ne seras jamais à lui d’amour et, d’ailleurs il n’y tient pas. Il veut simplement cueillir la fleur merveilleuse qui s’offre à lui. C’est le plus long discours qu’il m’a tenu pendant cette promenade concernant le projet de Pierre. Nous avons marché en silence un long moment, finalement il inversait presque les rôles. C’était à moi de lui redonner confiance dans sa capacité à faire des images sur l’amour d’un couple et, dans ses mots, j’ai presque entendu un appel au secours. Pourquoi moi ? Qu’ai-je de si particulier ? J’entends d’ici Marc me disant qu’il n’y a qu’à me regarder et l’évidence ...