1. L'arroseuse arrosée


    Datte: 09/06/2021, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail vengeance, cérébral, photofilm, confession, humour, extraconj,

    ... lui exhiber la perle qui orne mon décolleté. Il la fait longuement rouler entre ses doigts, tout en accentuant progressivement le contact de ses phalanges sur le flanc de mes seins. Je feins l’indifférence ; je sais que, côté poitrine, j’avance des arguments sensiblement plus lourds que ma copine. Je sens le genou de Daphnée heurter ma cuisse, comme pour me signifier de ne pas trop en rajouter. Comme mon tourmenteur, en affirmant vouloir estimer le grammage du bijou – peut-être par déformation professionnelle, pour en estimer la valeur – tente de soulever le frêle tissu de ma gorge, je saisis sa main, la laisse un bref instant collée contre mon sein, puis la repousse. J’invoque l’assurance de son épouse sur sa prétendue sagesse. Visiblement, il n’en a cure : ces jeux plus ou moins innocents ont donné un coup de fouet à sa libido de mâle, et monsieur nous propose de finir la soirée en boîte. Nous déclinons l’invitation, mais acceptons un dernier verre au bar. Visiblement, ma perle et/ou ma gorge lui ont fait de l’effet, et il profite de l’absence momentanée de Daphnée, partie se refaire une beauté, pour tenter une nouvelle exploration tactile de mes attributs. Je le repousse avec une certaine mollesse et il glisse dans mon décolleté son numéro de portable avant le retour de mon amie. Je disparais à mon tour pour me rafraîchir et constate à mon retour que mon amie, elle aussi, a droit à des attentions soutenues. Notre homme se reprend en m’apercevant, et peu après nous le ...
    ... quittons sur des promesses de revoyure proche. À peine dans la voiture, Daphnée m’assaille : — Dis donc, tu y as été fort, avec ta perle ! Tu joues la sainte Nitouche pendant tout le repas, puis, boum, Mademoiselle lui offre ses seins comme sur une corbeille. Je me fatigue, et tu récoltes !— Dis donc, il y a match nul : tu ne faisais pas la farouche quand je me suis éclipsée… T’a-t-il laissé son numéro ?— Non, pourquoi ?— Parce que le voilà, dis-je en extrayant de mon décolleté le bout de papier qu’il y avait glissé.— Toi, tu m’en bouches un coin, s’exclame-telle. Je me fatigue, et tu décroches le pompon ! Maintenant que tu as appâté le poisson, il va te falloir le ferrer ! Nous partons d’un joyeux fou-rire ; me voilà transformée en appât pour la pêche à l’homme… Évidemment, le lendemain, Estelle se précipite sur nous à la cantine et nous interroge sur le déroulé de notreréunion de la veille. Daphnée, dont je découvre avec étonnement les talents de metteur en scène, reste vague et nous informe sur le ton de la confidence qu’elle a besoin de réfléchir à la suite de notre plan de libération matrimoniale d’Estelle. —ooOoo— Quelques jours plus tard, elle m’enjoint d’appeler Lucien pour lui fixer un rendez-vous le jour choisi, où nos hommes suivent leur équipe pour un match à Lyon. Je lui fais part de mon refus ferme et définitif de recevoir Lucien chez moi et de coucher avec lui. Prenant une mine ennuyée, elle me propose de nous recevoir chez elle et de limiter le don de ma personne ...
«1...345...11»