1. Réconfort & vieilles dentelles VII. La profiteuse (1)


    Datte: 10/06/2021, Catégories: Hétéro

    ... dit au-revoir et raccroche. Elle croit sans doute que je plaisante. Elle ne va pas être déçue. Je ne suis pas une poire, moi, un pauvre pigeon comme ceux qui l’assistent habituellement et dont elle abuse de la gentillesse. Je suis bien décidé. Elle va voir. Je ne vais pas me laisser faire. Si elle veut que je l’héberge quelques jours il va falloir qu’elle y passe. Je suis déterminé à lui réitérer mon marché, sans prendre de gants, et si elle refuse ou s’offusque je la fous dehors avec sa valise, elle ira se trouver un hôtel ou une autre pauvre pomme. Je n’ai rien à perdre et j’en ai rien à foutre. Pile elle cède et je me la tape (et ça tombe bien, ça fait longtemps que j’ai envie de la baiser) et je ne prendrai pas de gants ni ferai jouer les violons.) Face, elle refuse, je la fous dehors, et je me (nous) venge) de son égoïsme et de son sans-gêne légendaire. Ça lui servira de leçon que quelqu’un lui mette enfin et pour une fois le nez dans sa merde ; après, elle pourra raconter tout ça à qui elle veut, me faire une réputation de salaud, je n’en ai rien à talquer. J’aurais même plaisir à la virer avec un coup de pied au cul. Le mardi suivant elle débarque comme convenu avec son bagage. Comme je m’en doutais, c’est effectivement une de nos amies qui a été la chercher à l’aéroport et l’amène jusqu’à chez moi (une balade de 50 km au total quand même...) Yvonne, l’amie, semble un peu étonnée de voir que je l’héberge quelques jours. J’espère un moment que Patricia ne lui a rien ...
    ... dit de mon exigence. Mais je suis sûr qu’elle ne s’en vanterait pas. Au pire, si elle lui avait dit, Yvonne me connaissant, se serait dit que c’est l’une de mes nombreuses blagues. C’est sans doute ce que pense Patricia également. Mais elle ne va pas tarder à être fixée sur le sérieux de mon deal. Je n’ai pas l’intention d’attendre trop longtemps, de la laisser s’installer, ni de laisser passer le dîner (parce que bien entendu je vais la nourrir, ce soir du moins, et que, bien entendu également, elle est venue les mains vides, cela va de soi. De toute façon, elle ne perd rien pour attendre, elle va me payer en nature pour ça aussi, et pour les plusieurs jours qu’elle va passer chez moi !) Elle me fait la bise. Elle affiche un sourire radieux, semble plutôt joyeuse (d’habitude, elle est tout le temps à pleurnicher sur son sort, comme si le malheur du monde était sur ses épaules, et il faut dire qu’elle adore se faire plaindre.) Elle est ravissante, arbore une tenue qui lui va à merveille, une jupe droite beige assez classique qui s’arrête au genou, des collants clairs, et un top crème à motifs verts de bon goût. Elle s’habille toujours très classique mais quand même avec une certaine élégance, je ne peux pas lui enlever ça. Ses cheveux sont impeccablement coiffés (elle a dû passer du temps chez son merlan), et s’est fait un maquillage discret mais efficace. Elle me sourit avec son air habituel et mystérieux de petite naïade allumeuse. Je la soupçonnais, à l’époque où nous la ...