Un amour d'été - Histoires de Sexe

Un amour d'été

... retinrent d’approcher leurs lèvres. Ils avaient tout le temps de commencer à s’apprivoiser. — Attention, c’est chaud, fit-elle pour s’esquiver et elle retourna à son fourneau. Paul la contemplait à contre jour, fine silhouette légèrement cambrée car juchée sur ses socques de bois. Comme il restait là, un peu interdit, elle lui suggéra : — Va prendre une douche, tu te sentiras mieux. N’ayant rien de mieux à faire, il suivit le conseil. Sa verge toujours horizontale en disait long sur ses aspirations, la douche tiède n’y changea rien, et il s’appliqua dans sa toilette intime. En sortant de là, il était toujours raide et hésita : se pointer comme ça, nu comme un ver, la lance pointée vers l’assaillant, lui prendre un peignoir qui serait trop court et le rendrait ridicule, se ceindre d’une serviette en guide de pagne, et voir son gland dépasser comme s’il suffoquait sous le tissu éponge ? Il essaya de penser à des choses désagréables dans l’espoir de faire retomber la pression, mais en vain. Se rhabiller eut été synonyme de fuite et de timidité. Il se rongeait les sangs lorsque Taty Danielle frappa discrètement à la porte. — Je peux entrer ? J’ai quelque chose qui pourrait t’aller.— Euh, oui, oui, rentre si tu veux, fit-il en essayant de prendre l’air le plus naturel possible. Elle le dévisagea et lui adressa un sourire désarmant. La nudité de son invité ne semblait pas la troubler le moins du monde, ce qui acheva de décider Paul. — Tiens, c’est une djellaba que j’avais ...

... acheté au souk de Tunis ; mais ces nigauds s’étaient trompés dans les étiquettes et elle m’arrive aux talons. Essaie-la, tu me diras si elle te va. Enfin, si tu arrives à l’enfiler ! pouffa-t-elle en découvrant le sexe bandé de Paul.— Je l’essaierai plus tard, osa Paul.— Veux-tu un café ?— Pourquoi pas ! Je prendrais bien un expresso comme ceux que tu as préparés hier. Paul goûtait au plaisir d’exécuter les gestes de la vie courante en tenue d’Adam, pour le plaisir, et, comble de l’érotisme, en présence d’une femme, d’une femme désirable. Ils s’installèrent sur les tabourets hauts et dégustèrent leur café à petites lampées. Comme à l’accoutumée, Taty Danielle fit inconsciemment jouer sa sandale sur ses orteils. En revanche, elle prit rapidement conscience du désir grandissant de Paul. Délurée, elle lui demanda : — Ça te plaît ? Hein ? Ce sont mes pieds ou mes sandales qui te plaisent ?— Les deux. Elle lèva la jambe pour mieux montrer ses orteils déployés en éventail. Il glissa du tabouret, de sorte qu’il puisse facilement attraper la cheville levée. Il caressa le pied tout son saoul, glissa les doigts entre les orteils, fit jouer la sandale sur le pied. Il la retira délicatement et s’agenouilla pour approcher le pied de ses lèvres. Il entendit la tasse de sa partenaire rejoindre sa soucoupe, sa main caressa sa tête en signe d’encouragement. Il fit glisser le bout de sa langue sur les orteils avec délectation, avec et sans la sandale, jouant des réactions de Taty Danielle à ses ...