Les Parques 3/8 - Histoires de Sexe

Les Parques 3/8

Résumé des épisodes précédents : Les Parques 1/8 Une jeune femme surmonte avec courage ses terreurs et trame ses plans.Deux plus tard, un ténor du barreau a été retrouvé mort, assassiné dans des circonstances relativement étonnantes. Les Parques 2/8 L’enquête du SRPJ sur l’assassinat de l’avocat Veillefonds n’a guère progressé. Bérénice Nguyen, une des enquêtrices, s’inquiète de l’implication éventuelle de sa tendre et sensuelle collègue Amélie. _______________________ Dans le genre, la salle d’anatomo-pathologie du docteur Gracien est certainement une des moins lugubres de France. Le service de Médecine Légale se situe en effet au CHU du Bois Fleuri, un hôpital ultramoderne. Grandes dalles rectifiées en cérame beige à effet miroir, murs carrelés sol-plafond dans un ton légèrement saumon et rehaussés dans les angles par des carreaux aubergine. Une foultitude de spots au plafond dont les halos dessinent une sorte de ciel étoilé sur les sept panneaux laqués aubergine qui habillent tout le mur du fond de la salle. L’ensemble aurait carrément un air de vestiaires de salle de fitness si cinq grandes tables de dissection n’occupaient tout l’espace. Quant aux panneaux aubergine du fond, ce ne sont évidemment pas des portes de vestiaires, mais des panneaux masquant les tiroirs mortuaires réfrigérés. Grand maître des lieux, le docteur Gracien a le physique d’un bon papa gâteau, visage jovial, légèrement couperosé. Il accueille le commandant Ladrime avec un grand sourire qui le lui ...

... rend avec plaisir mais lève un sourcil interrogateur en constatant la présence, inhabituelle, du chef de la Scientifique, le commissaire Léon Bordieux. — J’ai appelé Bordieux à la rescousse pour éclaircir quelques points… surprenants. Comme lui aussi se posait pas mal de questions, chacun y a trouvé son compte, et à nous deux, je crois qu’on a à peu près tout éclairci. Ensemble, on va tout vous expliquer, mais j’espère que vous avez un peu de temps, Commandant, car ça va être long ! Si vous voulez bien, c’est le commissaire qui va commencer ce topo, ou plutôt la topo… graphie des lieux. Après une profonde inspiration, Bordieux explique : — D’abord, Commandant, sachez que la victime n’a pas été amenée de force sur les lieux du crime : l’homme est venu de lui-même, seul, depuis l’intérieur du manoir. Mais attention, je ne dirais pas qu’il est venu de son plein gré ; en fait, il n’a pas eu le choix. Le corps a été retrouvé dans la dernière salle d’une série de trois situées sous et dans le prolongement du manoir de la victime, un réseau qui débouche dans les douves du manoir. La première salle se situe juste sous les cuisines : c’était à l’origine le réservoir d’eau, la citerne du manoir. On pouvait à l’époque puiser l’eau de ce puits directement depuis les cuisines. On pouvait aussi accéder à cette salle par un escalier en colimaçon. Cette première salle – la salle du puits, donc – est reliée à la seconde par une sorte de tunnel en pente descendante assez forte qui devait servir à ...