The Pussy's - Histoires de Sexe

The Pussy's

... long de ses hanches. Un vrai bourreau. Mon cœur battait maintenant à tout rompre et je vis les doigts de Polly se crisper sur la gâchette. Elle aussi avait la trouille. — Pas de panique, Polly, laisse-moi parler, chuchotai-je en stoppant le 4x4 à une dizaine de mètres. Si le géant, deux mètres vingt au jugé et cent cinquante kilos de muscles, se décidait à bouger, il lui faudrait plusieurs secondes pour être au contact. Ça nous laissait suffisamment de temps. Je ne possédais aucune arme mais j’avais un atout de taille, mon intelligence. L’homme devait avoir le QI d’un coyote, pas plus. Restait toutefois le vieillard assis dans un rocking-chair sous le perron. Il portait un costume noir et une chemise blanche qui avaient déjà quelques heures de route. L’homme, la peau tannée par le soleil genre crotale, se prélassait tranquillement à l’ombre en fumant une cigarette. Au pied du siège, un fusil à pompe du même genre que celui que tenait Polly. Le vieux ne semblait pourtant pas plus dangereux qu’une mouche, ne possédant plus aucun œil. À la place, des orbites où s’écoulait un liquide noir purulent. C’était bien ça qui me faisait me méfier. Un type aveugle doté d’un fusil et qui reste pénard alors que deux étrangers viennent foutre la merde, c’est à prendre au sérieux. Tout le paradoxe d’une situation qui persistait à nous échapper. Je coupai le moteur et descendis de la voiture sous l’œil bestial du bourreau, immobile. Ses biceps impressionnants étaient couverts de brûlures ...

... atroces, comme s’il était né au plein milieu d’un incendie. — Que se passe-t-il, Billy ? interrogea le vieux d’une voix rauque. Pour réponse, un grognement. Et pourtant, je décidai de jouer ma carte maîtresse, celle de l’intimidation. — Le shérif est mort, dis-je en désignant le cadavre sur le toit du Cherokee. Si vous ne voulez pas le rejoindre en enfer, je vous conseille de ne pas faire de vagues. Polly descendit du 4x4, le fusil en main, tandis que je claquai la portière. — Nous voulons simplement notre fric, poursuivis-je. Et après, je vous promets de repartir en oubliant cette ville… Le vieillard se leva en s’appuyant sur le canon du fusil à pompe, se servant du Benelli comme d’une canne. — Je m’appelle Joshua, couina le vieux. À qui ai-je l’honneur ? Je m’apprêtai à répondre lorsque. Rien. Le néant dans ma tête. Un flash qui neutralisa ma mémoire. J’étais incapable de me souvenir de mon nom. Ni même de mon foutu prénom. Polly dut s’apercevoir de mon désarroi puisqu’elle prit la parole. — Polly Jean Westwood. C’est moi le nouveau shérif ici… Le vieil homme échappa un rire grinçant. — Polly ? Polly et son taré de bonhomme ? Le couple infernal ? Alors Jacob ne s’était pas trompé, ricana-t-il. Je suppose que l’homme qui t’accompagne est ton fougueux amant, eh eh… Rassurez-vous, vous êtes les bienvenus ici. La démence de ceux qui vous ont agressés a fini par avoir raison d’eux, et ce n’est pas plus mal. Nous étions sous la coupe de ces tyrans… Je voyais très bien où le vieux ...