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Datte: 09/11/2017,
Catégories:
fh,
... chaise, exténuée. Je me suis accroupi derrière elle, et je l’ai enlacée dans mes bras câlins. Elle s’est laissé aller, sa tête contre mon cou. De longues minutes se sont écoulées. Puis je l’ai aidée à faire le ménage. Elle n’a rien dit, me lançant ci et là de rapides coups d’œil. Nous sommes à présent dans la voiture qui nous reconduit vers la ville. Elle n’a toujours pas ouvert la bouche, elle attend… — Tout s’est bien passé, Nérine chérie. Ce fut une belle soirée, tu as été parfaite.— Merci… dit-elle simplement.— Je ne vais pas te manger si tu parles un peu plus…— Je ne sais pas quoi dire… Franchement, Thibault, j’ai peur… peur que tu me quittes parce que je ne peux pas choisir.— Je sais comment tu es, toujours au moins cinq minutes pour te décider quand tu achètes du beurre !— Ce n’est pas amusant !— Ça va faire un moment que j’ai compris qu’il fallait que j’aime deux femmes en même temps, une Nérine et une Norine.— Merci… Tu ne dis pas ça pour me faire plaisir ? Elle se tourne vers moi. Souriant, je lui jette un rapide coup d’œil avant de regarder droit devant la route sombre : — Tu sais que c’est très pratique pour un homme de pouvoir avoir deux femmes dans sa vie sans que ces deux femmes se crêpent le chignon ?— Non, Thibault, ce n’est pas amusant !— J’essaye de bien présenter les choses… Bon, soyons sérieux, toi et moi ! J’arrête la voiture sur le bas-côté. Elle écarquille les yeux, surprise : — Tu fais quoi, là ?— Comme je l’ai déjà dit : soyons sérieux.— Ah ? Euh, ...
... je t’écoute…— J’ai eu toute la soirée pour voir comment tu te comportais. Visiblement, tu étais bien dans ton élément, épanouie. Ce n’était pas non plus de tout repos, mais tu t’amusais comme une petite folle, même si l’ambiance était un peu… disons… particulière.— Ça… et tu en penses quoi ?— Je n’ai pas à penser « sur » toi, tu es ce que tu es, comme tu es. Mais je peux penser « pour » toi…— C’est-à-dire ? Je m’approche d’elle, elle me regarde, intriguée. — Alors, je me suis dit qu’il serait bon que tu aies ta petite affaire, rien qu’à toi…— Comment ça ?— Ton donjon à toi, le tien. Ce n’est pas mal là où tu officies, mais tu peux faire nettement mieux, il y a beaucoup à faire, à expérimenter. Bref, tu peux monter ta propre affaire.— Oh oh… C’est le professionnel qui cause ?— Disons que c’est le professionnel et l’amoureux en même temps. Je vais faire rapide et clair : si tu montes ton propre donjon, avec un peu plus de soirées thématiques je pense que tu pourrais en vivre. Pas la fortune. Tu serais un peu plus dans ton élément, tu serais plus heureuse, bref que des avantages.— Tu ne crois pas que je n’y ai pas déjà songé ? Mais avec quel argent ? Tu me vois me radiner devant mon banquier et lui dire, la bouche en cœur, qu’il me faut des sous pour ouvrir un donjon ?— Si tu y vas avec ta tenue, je suis sûr qu’il voudra être ton premier client !— C’est ça, rigole !— Sérieusement, réfléchis à ce que je viens de te dire. Moi, je peux donner un coup de pouce au financement. Elle me ...