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Datte: 09/11/2017,
Catégories:
fh,
... regarde, les yeux brillants : — Je ne comprends pas pourquoi tu ferais ça ?— Parce que j’y gagne sur les deux tableaux, toi et le reste. Toi, parce que tu seras encore plus toi-même, heureuse, et que fatalement j’en profiterai. Quant au reste, dans cet investissement je serai associé, et je sais que ça rapportera !— Le beurre et l’argent du beurre, à ce que je vois…— Non, le beurre, l’argent du beurre et la crémière par-dessus ! Elle rit, je l’embrasse fougueusement. Il nous faudra un certain temps avant de reprendre la route… ooooo Incitée par mes bons soins et par le biais de ses… « contacts » du samedi, Nérine a fini par dénicher une ancienne ferme au carré, pas trop loin de la ville. Il y avait du boulot en perspective, mais le prix était au ras des pâquerettes des pâtures avoisinantes. Ça a pris six mois pour avoir quelque chose d’acceptable, six mois durant lesquels nous ne nous sommes plus quittés. Nérine, qui avait pris un congé sabbatique, s’est révélée être d’une efficacité redoutable, en parfaite chef d’entreprise ! Nérine ou Norine ? Norine est comme un oisillon, il lui faut prendre son envol, faire en sorte qu’elle plane par-dessus les cimes, qu’elle s’accomplisse. L’entreprise n’est pas très aisée, mais je sens, je sens que nous pouvons y arriver. Bien qu’elle ne m’en ait pas parlé, j’avais vite deviné son rêve secret, et sans détour j’avais abordé le sujet, à peine une bonne semaine après notre première nuit. D’abord stupéfaite, elle était devenue très vite ...
... rayonnante, ce fut sans doute ma plus belle récompense… J’ai aidé du mieux que j’ai pu. Je n’y connais rien en bâtiment, mais l’électricité c’est mon dada. Avec un peu d’astuce et de récupération ci et là, j’ai même réussi à lui mettre en place une solution domotique dans toute sa splendeur ! De son côté, avec son sens inné de la déco, Nérine a très bien réussi l’aménagement de la ferme. Comme quoi les choses les plus belles ne sont pas forcément les plus onéreuses… J’étais indiscutablement très fier d’elle et elle le savait ; elle en a même profité… Puis, un beau samedi, ce fut l’inauguration. Ce samedi. Ce fut aussi le week-end le plus étrange de ma vie. Je connaissais un peu le monde de Norine, mais ce fut très surprenant d’y être plongé totalement. Ma compagne était comme un poisson dans l’eau, radieuse, légitimement fière d’elle, félicitée de toutes parts ; moi, j’étais littéralement le « prince qu’on sort »… Un tourbillon… tant de visages, de musiques, d’odeurs, de désirs… Tant de lumière et d’ombre… Enfin, ce dimanche soir, il n’y a plus personne autour de nous, les salles sont vides, tout le monde est reparti chez soi, loin des chaînes du donjon. Adossé au long comptoir, je pousse un grand soupir de soulagement. Norine vient vers moi. Non, c’est Nérine qui s’approche de moi avec une coupe dans chaque main. Elle est totalement torride dans son costume de Domina, toute de noir vêtue, illustration parfaite du fétichisme du cuir. Elle me tend l’un des verres, puis s’assied ...