Les démons de Noémie (6)
Datte: 27/06/2021,
Catégories:
Hétéro
... grisonnants en arrière et ses tempes se dégarnissaient d’années en années. Deux yeux marron, au-dessous de broussailleux sourcils, surmontaient un énorme nez rougeâtre, comme ses joues. Ses grosses lèvres charnues dissimulaient des dents grises. — « Vous voilà enfin… Pas trop de monde sur la route? » — « Non, non, tonton, ça allait. », répondit Olivier. — « Montez vos affaires, on va dîner dans deux heures environ. » Il était dix heures du matin. Noémie et Olivier sortirent la valise du coffre, se dirigèrent vers la cuisine et montèrent directement dans leur chambre. — « Je sais que tu n’aimes pas être ici... » — « Je vais aller faire un tour dans le bois. », dit-elle, sans vraiment répondre à son compagnon. Elle alla prendre une douche rapide. Elle avait préparé quelques vêtements pour sa balade : une chemise blanche, un short en jean bleu lui arrivant mi-cuisses et des tennis noirs, plus des sous-vêtements qu’elle laissa sur la chaise de la chambre. En revenant, elle vit qu’’il manquait le soutien-gorge. Elle pensa à une stupide blague d’Olivier et s’habilla rapidement, histoire d’avoir le temps de se balader avant le repas. Tant pis pour le soutif. La pièce était petite : un lit deux places avec un matelas très épais, des draps et une couverture jaunes en prenait la plus grande partie. Les murs étaient recouvert d’une tapisserie grise et parme. La chaise à droite de la porte servait surtout à étendre les vêtements. La douche se trouvait dans une salle d’eau, à gauche en ...
... sortant. Une fois habillée, Noémie dévala les escaliers, passa rapidement la cuisine et sortit enfin. Dehors, le temps avait quelque peu changé et des nuages avaient fait leur apparition. Néanmoins, il faisait chaud et la jeune femme décida de partir quand même. Elle longea la route par laquelle ils étaient arrivés, suivit les barbelés du champ voisin et s’engouffra dans le bois. Elle le connaissait par cœur et marchait assez vite. Elle fut rapidement loin de la maison et s’enfonça plus encore dans la forêt. Quelques gouttes se mirent à tomber. — « Mince, s’il flotte… Il y a la cabane pas loin... », pensa-t-elle, ne voulant de toute manière pas revenir sur ses pas. Elle regarda l’heure, hésita et continua finalement son chemin. La cabane en question appartenait à André et était toujours ouverte. La pluie commença à tomber en s’intensifiant. La chemise de la jeune asiatique était trempe et elle courut vers la cabane. En arrivant, elle constata qu’elle n’était pas seule à connaître l’endroit. Il y avait déjà sur place deux chasseurs, attablés, les fusils posés contre un des murs. Ils regardèrent Noémie avec surprise. Sur la table, une bouteille de vin rouge, du jambon et du saucisson, ainsi que trois baguettes de pain, dont une à moitié entamée. Il y avait des conserves sur des étagères et quelques boites de cartouches. Dans un placard, on pouvait trouver quelques bouteilles de vins, de whisky et de pastis et des verres. Elle remarqua quatre chaises autour de la table mais vit ...