1. Les routiers sont sympas (9)


    Datte: 11/07/2021, Catégories: Hétéro

    ... l’embrasser. Son visage rond, empreint de tristesse, donne envie de la prendre dans les bras pour la protéger. Son chemisier blanc, recouvert d’un tricot en laine grise, laisse deviner une poitrine bien fournie aux seins assez volumineux pour occuper les deux mains d’un chrétien normalement constitué. Un pantalon de couleur assortie au tricot et une paire de bottines noires complètent sa vêture. Avec sa bonne prestance, elle est bien désirable. En cette période hivernale, en prévision de blocages éventuels, sur les routes, sous la couchette, j’ai, rangés dans des casiers, des accessoires de camping et quelques provisions. Je fais chauffer de l’eau pour préparer deux verres de café (soluble). J’en propose un à Annie qui accepte en me disant : — Ce café sera bienvenu pour nous réchauffer... Et en plus, je n’ai rien mangé depuis midi... — Pourquoi ? Ce soir vous n’avez pas mangé ?... — Je comptais arriver assez tôt chez ma mère, à Compiègne... Mais avec cette crevaison... — Il y a longtemps que vous êtes là ?... — Il commençait à faire nuit... Vers dix-neuf heures... — Votre mère, si elle vous attend, va s’inquiéter... — Non... Je voulais lui faire une surprise... Elle ne sait pas que je venais la voir... — Et votre famille ? Vous avez un mari ? Des enfants ?... Personne ne sait où vous êtes ? — Non... Je suis toujours sur les routes... Mon mari est habitué à me voir que le week-end... Les enfants sont grands et ont quitté la maison... Personne ne m’attend... — Tenez... Je ...
    ... n’ai pas grand-chose d’autre à vous offrir... - lui dis-je en lui tendant quelques biscottes et un paquet de biscuits. — Merci... Mais je ne voudrais pas abuser de votre bonté... Nous buvons notre café, grignotons quelques biscuits. Je lui offre le reste du paquet... Réchauffée, légèrement restaurée, elle reprend son manteau, me remercie par une bise sur chaque joue et quitte la cabine. Je mets en marche, je finis d’arriver sur le parking. Je me gare pour la nuit. Á peine ai-je fini de ranger les affaires et tiré les rideaux que j’entends frapper contre la portière. Je baisse la vitre et, dans le faible halo de lumière, je vois Annie qui me dit, d’une voix entrecoupée de sanglots : — Ma voiture ne veut pas démarrer... — Comment elle ne veut pas démarrer ?... — Je mets le contact, les lumières du tableau de bord s’allument mais quand je tourne la clé, le démarreur ne tourne pas et j’entends des claquements... — J’ai bien peur que ce soit grave... Bon, j’arrive... Prenant ma veste, je repars, accompagné d’Annie, vers la voiture. Elle me passe la clé de contact. Je fais un premier essai. Les témoins du tableau de bord se mettent en veilleuses, presque éteints. Des claquements se font entendre sous le capot. Le moteur ne démarre pas. Au deuxième essai, je n’obtiens pas plus de résultat. Je coupe le contact, retire la clé et la tends à sa propriétaire. — Ma pauvre dame, j’ai bien peur que votre batterie vous ait lâchée... — Comment ça se fait ?... — Arrêter et remettre en marche le ...
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